Astérix et le Domaine des Dieux
Astier saupoudre de folie light son dessert mais, du coup, on sent à peine le sucre.
Si j’étais un enfant, je dirais :
« Oh c’est trop beau ! »
« Z’adore la 3D, Il est zentil Astérix, il est trop rigolo Obelix, il est trooooop mignon idefix. »
« Papa, il a un gros nez comme toi, Obelix »
« Si, il est gros Obélix ! »
« Moi, z’aime bien quand les romains prennent des baffes hihi » en pouffant dans ma main.
« Maman ze le veux en DVD !!! »
Si j’étais un adulte, je dirais :
C’est un peu du gâchis d’Astier. On aurait pu s’attendre à un film plus décalé, plus Kaamelottien quoi ; tout comme le Chabat, qui avait subtilement mixé son humour canalplussiens à celui de Goscinny.
Alexandre Astier a privilégié le public enfant, premiers visés par les dessins animés, ce qui est cohérent mais déçoit les plus grands qui salivaient d’avance de retrouver son univers barré.
Bien évidemment, le film est tout de même traversé de fulgurances, clins d’œil et pastiches dont un, savoureux, de Gandalf.
Astier saupoudre de folie light son dessert mais, du coup, on sent à peine le sucre.
Le scénario n’est pas une surprise, calé sur la bande dessinée. Ce qui est logique d’autant que l’idée du pitch de Goscinny était ingénieux et mordant. Une critique douce amère de la société de consommation (déjà en 1971 !), de ses méfaits sur les civilisations et de l’avilissement contiguë à ce type de « projet », occidentaliser une société pour la dominer, qu’elle provoque. Une pépite du maître Goscinny.
Note enfant : 4 popcorns sur 5
Note adulte : 2 baffes et demi sur 5
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