« Power » de Michael Mention – La chronique qui lève le poing !

Power de Michael Mention

SUPER CONTAGIEUX !
Black Panthers, Black Power, Black Writer ! Bon ok, Mention n’est pas black mais son style l’est assurément. Noir, rugueux, anguleux et sans concession.
Combinant une écriture journalistique et détaillée à une profondeur romanesque virevoltante, « Power » transpire l’amour de son sujet et de ses personnages.
On dit souvent d’un roman qu’il ouvre la porte sur des mondes extraordinaires, qu’il a la faculté de te transporter d’un endroit à l’autre, d’une époque à l’autre avec plus d’aisance que ne pourront jamais le faire des images et c’est si vrai.
En pleine lecture de ce roman, si tu fermes les yeux, tu te retrouves plongé à la fin des sixties américaines, bravant le danger et l’injustice avec les Black Panthers, flingue à la main et béret sur la tête.

Blacks Panthers Party
Michael Mention a ce don si rare et si précieux de t’immerger dans cet univers contestataire et libertaire où l’odeur du cuir se mêle à celui de la transpiration, aux coups de feu qui claquent, aux déclarations chocs, aux couteaux qui transpercent les corps.
C’est une vraie guerre contre l’état américain, adversaire redoutable et sans pitié, que les Black Panthers ont mené ; contre un Oncle Sam qui aurait tellement préféré qu’ils restent un Oncle Tom.
Le roman se découpe en deux parties, la naissance du Black Panther Party racontée à la troisième personne, puis son ascension et sa chute (je spoile pas, c’est l’Histoire avec un grand H, man) sous le prisme de trois regards posés dessus crachant leur histoire à la première personne : L’ado black fascinée, le flic blanc désabusé et l’infiltré irradié de trouille. Chacun vivra les événements de son point de vue unique pour donner une consistance et une profondeur aux événements qui ont tant marqué l’époque.

Tommie Smith et John Carlos manifestent leur soutien au mouvement Black Power aux J.O. de 1968
Passionnant de bout en bout, une fois entamé, ce livre ne se lâche plus. C’est comme la première cacahuète que tu prends délicatement du bout des doigts et que tu croques lentement. Tu la sens craquer sous ta dent, laissant sa saveur si particulière se diffuser et flatter tes papilles gustatives… et hop sans prévenir tu replonges illico ta main dans le récipient et te v’là en train de te bâfrer des mille suivantes. Addictif !
Et comme si ça ne suffisait pas, l’auteur perfuse son roman de morceaux de musique cultes et phares des années 65 à 71. Déluge de sensations sonores sollicités par ce bouquin.
Brûlot incandescent, ode à la vie et à la liberté, ce roman te prend à la gorgedevant tant d’injustices. Car « Power » est un livre somme sur la condition humaine, pas uniquement sur les afro-américains mais plutôt sur les exclus du système. Et c’est si actuel…
Le plus rageant quand tu lis un roman de cette amplitude, c’est la même frustration que tu as en regardant « Titanic » d’ailleurs, tu connais la fin !
Tu n’as pas cette latitude à espérer que les faits se déroulent autrement. Sauf que quand c’est raconté avec le talent et l’énergie viscérale d’un Michael Mention, tu sais que le voyage va être une vraie régalade. Avec son écriture nerveuse racée et resserrée, l’homme arrive à faire passer toute une palette d’émotions contradictoires à travers sa plume, une certaine rage contre la machine terriblement communicative.
Ce roman est puissant, ce roman est dangereux, ce roman (r)éveille les consciences sociales. Alors dresse la tête, serre les dents, lève le poing et FIGHT THE POWER !
Le roman sort en broché dans deux jours (le 4 avril) mais il est déjà disponible en Kindle en cliquant sur la couverture ci-dessous :
4ème DE COUV’
1965. Enlisés au Vietnam, les États-Unis traversent une crise sans précédent : manifestations, émeutes, explosion des violences policières. Vingt millions d’Afro-Américains sont chaque jour livrés à eux-mêmes, discriminés, harcelés. Après l’assassinat de Malcolm X, la communauté noire se déchire entre la haine et la non-violence prônée par Martin Luther King, quand surgit le Black Panther Party : l’organisation défie l’Amérique raciste, armant ses milliers de militants et subvenant aux besoins des ghettos. Une véritable révolution se profile. Le gouvernement déclare alors la guerre aux Black Panthers, une guerre impitoyable qui va bouleverser les vies de Charlene, jeune militante, Neil, officier de police, et Tyrone, infiltré par le FBI. Personne ne sera épargné, à l’image du pays, happé par le chaos des sixties.
Un véritable uppercut cette chronique, c´est avec le poing levé (toujours!)que je me plongerai dans cette lecture! Merci à toi pour ce beau retour, y’a pas à dire, c’est contagieux!
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Je suis ravi que la chronique te plaise Sofia tu vas t’en régaler aussi 😃😃😃
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Salut David, en voilà une belle critique pour un superbe roman que j’ai lu en à peine 3 jours … et qui sera mon prochain coup de coeur (c’est un scoop !). J’espère te voir à Lyon ! Amitiés
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Ah yes merci pour ce scoop enthousiasmant 😊
Oui on se verra à Lyon mon ami 😉
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Il y avait Ben et Nuts, maintenant il y a donc Michaël et Mention ahah 😉
Livre unique, lecture exceptionnelle, je pense que tu as réussi à convaincre tes lecteurs !
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Hihihi 😂
Tu as tout résumé. Un livre qui va faire date en 2018 !
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il est intemporel 😉
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Et on lui souhaite d’être aussi éternel 😉
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coucou David je l ai lu ce roman et franchement j ai vraiment aimé oui je lis aussi bisous mon David
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Cool que tu l’aies aimé aussi ma Sylviane 😃
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Bisous 😘
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Cette photo de Tommie Smith et John Carlos est si forte !! J’en ai eu les larmes aux yeux lorsque je l’ai vu ! très belle chronique ❤
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Excellente chronique mon chou ! Je note le roman parce que je n’ai pas envie de rater un Mention et vu que tu en causes si bien, j’en prendrais presque deux ! 😆
Y’avait pas une chanteuse qui disait ♫ avec le poing levé ♪ ?? Amel Bent si je ne dis pas de conneries… 😆
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Hihihi carrément deux ? Le banquier de l’auteur va te kiffer 😜
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Le mien moins ! mdr
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Si si j’y ai pensé mais je n’ai pas trouvé ça adapté à l’auteur ni à l’époque 😂
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Et tu aurais perdu des lecteurs en utilisant la chanson dont je parle… 😆
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Probable looool
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Whoua 4 moi je mets 5.5 na !
Moi j’ai intitulé ma chronique Black is black. Oui je sais facile, mais je suis en manque d’inspiration contrairement à mister Michaël !
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Tu as raison je devrais rehausser la note 😃
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haaaaaa ! chouette !
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