« L’île aux Chiens » de Wes Anderson – La chronique sac à puces !
LE PITCH : En raison d’une épidémie de grippe canine, le maire de Megasaki ordonne la mise en quarantaine de tous les chiens de la ville, envoyés sur une île qui devient alors l’Ile aux Chiens. Le jeune Atari, 12 ans, vole un avion et se rend sur l’île pour rechercher son fidèle compagnon, Spots. Aidé par une bande de cinq chiens intrépides et attachants, il découvre une conspiration qui menace la ville.
Production atypique, objet ovniesque et protéiforme, « L’île aux chiens » possède un design impressionnant et propose un voyage exotique à ceux qui voudront bien en sillonner la route. Fable engagée et militante, c’est une belle leçon d’humanité qui nous est délivrée par Wes Anderson.

Photo Courtesy of Fox Searchlight Pictures. © 2018 Twentieth Century Fox Film Corporation All Rights Reserved
Sur fond de grippe canine dans les archipels nippons, le maire de Megasaki décide, pour éviter le risque de contagion, d’exiler tous les chiens sur une île dépotoir, l’île poubelle, afin de préserver le reste de la population. Un petit garçon de douze ans à la recherche de son compagnon de jeu préféré va débarquer sur l’île et remettre en question cette décision à l’aide d’une bande de 5 chiens qu’il va y croiser.

Photo Courtesy of Fox Searchlight Pictures. © 2018 Twentieth Century Fox Film Corporation All Rights Reserved
Pour insister sur l’incompréhension entre les humains et les chiens, les langues sont volontairement différentes, les humains parlant japonais (non traduits la majeure partie du temps) et les chiens anglais. Ce choix permet aux spectateurs de s’identifier spontanément à la gente canine et de leur dédier toute leur empathie. Les dialogues sont pince-sans-rire et souvent caustiques ; des échanges ping-pong qui font naître le rictus puis les rires à gorges déployées. Il faut dire qu’Anderson a soigné son casting de voix (La liste qu’elle soit en VO ou en VF est impressionnante !).
Seconde incursion dans le monde de l’animation pour Wes Anderson après l’étonnant « Fantastic Mister Fox », « L’île aux chiens » est l’écrin rêvé pour l’univers déjanté du réalisateur dont la filmographie est remplie de joyaux décalés et absurdes tels que son merveilleux « La vie aquatique » et son pétillant « Grand Budapest Hotel ». La photo est sublime, les animations de marionnettes en Stop-Motion sont à couper le souffle tant le design est original et d’une beauté vénéneuse et hypnotique.
L’auteur a trouvé un terrain de jeu qui lui sied comme un gant et lui permet d’expérimenter de nouvelles voies au niveau de la mise en scène et de l’ambiance. Wes Anderson ne s’est d’ailleurs jamais caché de son admiration pour le cinéma japonais et c’est le fantôme de Kurosawa qui est convoqué ici. Le film transpire d’influences nippones que ce soit dans le traité du dessin ou dans la rigueur de la réalisation. On y ajoutera aussi, une certaine influence du western spaghetti.

Photo Courtesy of Fox Searchlight Pictures. © 2018 Twentieth Century Fox Film Corporation All Rights Reserved
Quand on parle d’expérimentation, il est rare de voir un film d’animation rendant à ce point hommage à Sergio Leone dans la construction de sa mise en scène. Certains plans (voire certaines scènes) renvoie à un cinéma de genre, avec des profondeurs de champs sur certains plans de visages ou de partie du corps, jouant sur les hors champs pour distiller l’ambiance délétère de fin du monde ressentie par les chiens. On est ici dans l’animé inanimé tant la volonté du statique dans le mouvement vient créer un décalage savoureux dans la façon de raconter l’histoire. Et quand on sait à quel point Leone s’est inspiré de Kurosawa, on se dit que la boucle est bouclée.

Photo Courtesy of Fox Searchlight Pictures. © 2018 Twentieth Century Fox Film Corporation All Rights Reserved
Mention spéciale pour la musique d’Alexandre Desplat fraîchement oscarisé pour « La forme de l’eau ». Tribale et entêtante, aux airs martiaux appuyés, elle contribue indéniablement à l’atmosphère singulière qui règne.
Le film n’évite cependant pas certaines longueurs et aurait gagné à être un peu plus resserré. Mais on ne boudera pas le plaisir de vivre une expérience de cinéma particulière qu’on ne retrouvera pas ailleurs avant longtemps.
Petite précision qui a son importance, de par sa complexité et son apparente austérité, ce film d’animation n’est pas destiné à un jeune public qui risquera de rester hermétique à l’ensemble. En revanche, les parents, précipitez-vous !

4/5
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La Fringale Culturelle #8
wouaf ! Je vais en parler de ce pas à mon chat 😉
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😂😂😂 il devrait adorer chat 😜 🐱
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😁
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BONJOUR David belle chronique j adore
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Bonjour Sylviane merci beaucoup 😘
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coucou
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coucou
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bonsoir David je suis désolé je croyais que ca buguait bisous a vous trois
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Ta chronique a du chien ! 😆 Je suppose que dans ce « film », Bryan Cranston ne fabrique pas de la meth mais fait une voix ?
Zut, je le note, j’ai envie de hurler tel un chien 😆
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Arrete d’aboyer ma Belette 😂😂😂
Oui pour Cranston 😉
On t’a déjà dit que tu avais beaucoup de chien 🐶 ma belle 😜😂😂😂
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Oui, j’ai du chien ! Mais je ne sais pas remuer la queue, moi… Je sors !!! 😆
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😂😂😂
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