Oui, pourquoi ? Ou pour quoi ?

N’ayant pas lu le livre comme la majorité d’entre vous sans doute, cette chronique ne sera pas dans le comparatif mais juste sur l’évaluation du produit filmique.

Il faut toutefois signaler que l’histoire est tirée d’un livre de Roy Lewis, « Evolution Man », traduit par « Pourquoi j’ai mangé mon père » en VF. Pour les besoins du film et au vu du public ciblé, les producteurs ont ajouté le « pas » dans le titre, sûrement pour éviter le côté horrifique et « cannibal », peu familial pour le coup.

Clairement destiné à un jeune public, le film remplit sa mission d’amuseur et d’entertainer de luxe – il a coûté très cher à produire et il se dit qu’il faudra au moins 3 millions de spectateurs pour le rentabiliser. Ceci dit en passant, on ne s’ennuie pas durant 1h30 et c’est le but premier d’un film. Donc objectif atteint à ce niveau.

L’animation est top et n’a rien à envier aux mastodontes américains avec une petite French Touch très agréable. Évidemment ce n’est comparable ni à Pixar ni à Dreamworks mais soyons juste et honnête, ce ne sont pas les mêmes budgets. Et de très loin.

Que vaut l’histoire ? Un soupçon du « Livre de la Jungle » puisque l’histoire est simiesque. On s’attend parfois à voir surgir le roi « Louis » et son fameux « Prends 2 bananes » et à l’entendre nous nous chanter « Je veux être un homme ».

Mais au lieu de ça, on a le droit à un one-man show de Jamel en totale roue libre. Et ca se ressent au niveau de l’écriture. C’est la foire à la vanne donc quand elle est réussie, c’est tout benef mais ce n’est pas souvent le cas. Dommage.
De fait, il faut clairement apprécier Jamel Debbouze pour adhérer au film ou passer son chemin si on est réfractaire. L’idée d’un pastiche de Louis de Funès est bonne, l’un des singes ayant la voix et le physique du regretté acteur. Cela permet aux spectateurs adultes de rentrer dans le film, d’y avoir des repères et d’en rire.

L’intrigue est plaisante, le film respire la bonne humeur. Vos enfants vont adorer les vannes pipi-caca. Quant à vous, c’est affaire de goût… 2,5/5