« La Forme de l’eau » de Guillermo Del Toro – La chronique aquaphile ! COUP DE CŒUR !

La Forme de l’Eau – Guillermo Del Toro
Le Pitch : Modeste employée d’un laboratoire gouvernemental ultrasecret, Elisa mène une existence solitaire, d’autant plus isolée qu’elle est muette. Sa vie bascule à jamais lorsqu’elle et sa collègue Zelda découvrent une expérience encore plus secrète que les autres…

SUPER CONTAGIEUX !
C’est une petite bombe émotionnelle que nous a concocté Guillermo Del Toro, un élixir de jouvence qui vient polir les cœurs de son baume enthousiasmant.
Il est rare de sortir d’un film avec autant d’émotions qui viennent frapper à la porte de notre petit cœur. Del Toro est un magicien de l’image et des sentiments. Son film est une longue balade lyrique faite de grâce et d’enchantement, une petite merveille, un bijou à l’écrin délicat.
Pour « La forme de l’eau », le réalisateur nous embarque dans les sixties, au beau milieu de la guerre froide et de l’affrontement par médias et technologies interposés que se livrent les américains et les soviétiques. Au centre de tout cela se trouve une femme de ménage muette, Elisa, qui va vivre la plus extraordinaire des histoires, un amour interdit d’une pureté absolue avec une créature amphibienne énigmatique.
Cette créature qui fait penser à un mix de « l’Etrange Créature du Lagon Noir » de Jack Arnold et de Abe Sapien dans « Hellboy » (NDC : qui est aussi un film de Guillermo Del Toro !) est visuellement et plastiquement très réussie. Pas d’images de synthèse comme nous en abreuvent trop les blockbusters mais un costume, du maquillage et du latex. Le résultat est à couper le souffle. Doug Jones qui revêt le costume donne une carnation et une âme à la créature la rendant crédible dès sa première apparition.
Dès lors, on se laisse emporter par cette histoire au romantisme enivrant, une rom-com atypique aux parfums de feel-good movie.
Chaque plan ressemble à une peinture aux couleurs saturées, à la chromie étincelante ; chaque scène semble ciselée par un orfèvre du cinéma, minutieux et compétent.
Il y a toujours de la poésie dans le cinéma de Guillermo. Simple et touchante. Appuyée par la musique aérienne d’Alexandre Desplat qui t’emporte dans son tourbillon évanescent tandis que les standards musicaux d’époque te plongent dans une euphorie contemplative.

Sally Hawkins
L’actrice principale Sally Hawkins est prodigieuse, jamais un visage n’a paru autant empreint de bonté, de béatitude et de luminosité. Del Toro vient peindre dessus par petites touches une palette d’émotions de son pinceau de surdoué : de la douceur, de la tendresse et de la sensualité, juste en lui faisant plisser une lèvre.
Michael Shannon, sa Némésis, n’est jamais aussi bon et effrayant que lorsqu’il joue un salopard. Et il s’en donne à cœur joie. De manière générale, les seconds rôles (Richard Jenkins et Octavia Spencer en tête) magnifient l’histoire tant la direction d’acteurs est juste.

Sally Hawkins – Octavia Spencer
Le réalisateur ose tout, se lâche complètement en mélangeant allègrement les styles allant même jusqu’à nous proposer un numéro de claquettes old school. Il prend un tel plaisir que c’en est communicatif. Del Toro explose les codes du fantastique pour nous délivrer une simple mais merveilleuse love story.
Guillermo Del Toro est une sorte de fée clochette qui projette des paillettes, redonnant à tes yeux un lustre enfantin, un éclat qui scintille, des pupilles qui s’élargissent comme deux billes rondes et noires. « La Forme de l’eau » est un lâcher de papillons multicolores dans ton ventre. On assiste à une version adulte de « E.T. », du merveilleux naïf à l’état brut.

Doug Jones, Sally Hawkins
Il faut remonter à son « Labyrinthe de Pan » pour retrouver de telles sensations. A chaque film, le réalisateur innove (pas toujours avec succès – remember « Crimson Peak ») mais ne se répète jamais. Il sait user de différentes saveurs pour nous donner un plat épicé.
Comme me disait la mère de Forrest Gump : « Un film de Guillermo Del Toro, c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais ce qu’on va y trouver dedans ».
Alors si ! Madame Gump ! A minima on y trouvera du chocolat fourré au pur talent.
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La Fringale Culturelle
j adore
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Merci Sylviane ❤️
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Pas vu encore, mon cher David !
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J’espère que tu le feras 😊
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Heureusement que tu m’en parles, j’en avais pas entendu causer avant, hormis par une copinaute mais je ne savais pas de quoi ça causait !
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Toujours à ton service ma Belette 😉
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Mais qu’il est chou, lui ! 😀 Merci et gros kiss 😉
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Big Kisses 😘
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Après ce film, j’ai très envie de revoir ‘L’Etrange Créature du Lac Noir’ de J. Arnold.
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Une excellente idée, je l’ai pas revu depuis que j’étais gamin 🙂
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