« Tout le monde aime Bruce Willis » de Dominique Maisons – La chronique qui réhabilite enfin le marcel !

Tout le monde aime Bruce Willis – Dominique Maisons
Je ne sais pas si tout le monde aime Bruce Willis mais tout le monde devrait aimer Dominique Maisons !
En effet l’auteur n’a pas son pareil pour nous conter des histoires passionnantes se renouvelant sans cesse en bon auteur-caméléon qu’il est.
Caméléon car mais oui Léon, il change complètement d’univers avec son nouveau roman (NDLR : à chacun de ses romans en fait). Après nous avoir fait vivre une incroyable aventure dans le Paris du début du XXème siècle dans son précédent roman « Tout le monde se souvient du nom de l’assassin », c’est dans le clinquant Los Angeles de 2018 qu’il nous emmène nous promener. Du côté de Hollywood précisément. Construit en 3 parties, le roman est une cascade de petits kifs. Et c’est juste un pur délice de suivre les tribulations de Rose, jeune actrice au succès ascendant mais dont le subconscient lui cache bien des secrets, la rendant ingérable pour le plus grand plaisir du lecteur qui n’en demandait pas tant à l’auteur !
Moderne, baroque, féministe dans son propos, « Tout le monde aime Bruce Willis » est un roman inclassable. C’est trash comme du « Closer » mais écrit comme du Camus, c’est dire si c’est beau ! Maisons possède l’une des plumes les plus brillantes du siècle. Ses mots enjolivent l’esprit et subjuguent l’imaginaire créant instantanément un monde qui se matérialise et s’anime dans votre esprit au fur et à mesure que ces dits mots défilent devant vos yeux. C’est si bien écrit qu’on ressent chaque joie, chaque malaise, chaque atermoiement de l’héroïne.
Et puisqu’on parle des mots et des références, l’écriture et l’ambiance font penser à du Brett Easton Ellis moins la coke. Un Ellis où l’on comprendrait chaque mot et chaque chapitre, un joyeux mélange de « Glamorama » pour le name-dropping et le freakshow hollwoodien ; et de « Moins que Zéro » pour l’ambiance délétère de jeunes friqués en perdition.
Jouissif, jubilatoire, dans ce roman Maisons ne s’interdit rien. L’auteur s’éclate, l’auteur se lâche et le lecteur est en roue libre ne sachant à quel saint se vouer. On se laisse délicieusement guider, à l’aveugle, le foulard sur les yeux. Et un bouquin qui met Bruce Willis dans son titre – l’homme pour qui le mot coolitude a été inventé – n’a qu’une seule vocation : vous donner du bon temps.
D’ailleurs, vous ne bouderez pas votre plaisir en découvrant au fil de votre lecture d’étonnants voire très drôles « Easter Eggs », que je ne dévoilerai pas ici pour ne pas vous gâcher la surprise sinon vous dire que le roman contient la meilleure vanne du monde sur Johnny Depp (!).
Jésus a dit à Pierre, un de ses 12 apôtres, « tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon église » ; nous on a envie de dire « tu es Maisons, et sur cette maison je bâtirai mon plaisir. »

4/5
4ème DE COUV’
Tout pour être heureuse… vraiment ? Dans les coulisses poisseuses du rêve américain, il ne fait pas bon être une actrice prometteuse. Rose Century a vingt ans et pèse déjà des millions de dollars au box-office. Beaucoup tueraient pour prendre sa place. Au-delà de ces apparences, la vie de Rose n’a pourtant rien d’enviable. Un agent qui la manipule comme une enfant ; des réalisateurs qui se comportent en prédateurs sexuels ; des amis d’enfance qui sombrent dans la drogue ; une mère qui lui fait porter ses ambitions manquées ; un père milliardaire qui la méprise. Et une soeur, morte dans des circonstances troubles. Rose n’en peut plus, elle veut fuir ce cauchemar doré. Mais Los Angeles ne peut pas la laisser disparaître. On a besoin d’elle pour servir la machine à rêve, et les ambitions électorales de son père. Alors, si Rose pose problème… Il va falloir trouver très vite la solution.
J adore
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Merci Sylviane 😃
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il fait partie de mes prochaines lectures ! D’abord parce que j’aime Bruce Willis , » Piege de cristal » reste pour moi un must, et parce qu’ensuite j’aime aussi Dominique Maison. Alors ca serait ballot de passer à côté pas vrai ! 😉
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Oh que oui d’autant que sa lecture est délicieuse 😃
Et moi aussi j’aime les deux 😍
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Mais que de muscle sur la photo et que d’humour dans la chronique. Entre les deux, mon coeur balance ! 😆
Bon, sérieusement, maintenant ! Tu dis « l’écriture et l’ambiance font penser à du Brett Easton Ellis moins la coke », or je déteste Brett Easton Ellis !!! 😀
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Tu es trop chou ma Belette 😊
Pour Ellis, à mon avis, c’est la qualité de la coke que tu n’aimes pas alors que là Maisons c’est de la bonne 😜
D’après l’auteur, très peu de lecteurs ont comparé l’écriture de son dernier bouquin à Ellis, alors c’est peut-être moi qui prend trop de drogues loool
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Ah, si c’est Walter White qui est à la cuisine, moi, je m’assied à table !! 😀
Bon, n’oublies pas que la drogue c’est mauvais pour la santé !
😛
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😂😂😂
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