« Le Voyage d’Arlo » des Studios Pixar – La chronique joyeuse comme un Diplodocus !

Une jolie surprise que ce dinosaure trouillard. Comme des hirondelles qui voltigent dans le ciel, Pixar sait toujours nous dessiner des sourires sur les lèvres et des larmes dans le cœur.

Le Pitch, basé sur la non-extinction des dinosaures à l’âge des hommes, laissait cependant supposer plus d’originalité et de situations extraordinaires, ce qui n’est pas le cas.

Disons-le clairement, nous sommes à mille lieux d’une ambition scénaristique et formelle à la « Vice-Versa » (cliquez ici pour lire la chronique). Le scénario est linéaire, archi déjà-vu et les personnages ne sont pas très originaux. Oui, vous les avez déjà vu ailleurs. Et figurez-vous que ce n’est pas grave.

Car ce qui séduit, ici, c’est la manière dont l’histoire est racontée. C’est mignon, c’est frais, ça joue sur la palette émotionnelle de tout à chacun. Des vibratos al dente, mes ami(e)s.

On l’a déjà dit ici, Disney se pixarise et Pixar se disneyfie. Pour le meilleur et pour le pire. On penchera du côté du meilleur ici, tant le film enchante et émerveille. Vous les voyez, les petits papillons qui se promènent le long de votre estomac ?

Le film est empli de jolies trouvailles dans les situations, à la frontière de l’art absurde, cocasses et drôles.  On rit beaucoup, on s’émeut, on vibre et tremble pour nos protagonistes.

De plus, un parfum de western inattendu et bienvenu plane sur le film. Le vent de l’Ouest.  Une approche intéressante qui rebat les cartes du dessin-animé de dinosaures traité maintes et maintes fois.

Les deux personnages principaux admirablement peaufinés. La confrontation entre Arlo, le dinosaure peureux et Spot, le petit d’homme caractériel et agressif (mais tellement mignon), suscite un engouement immédiat. Amusant que le dinosaure soit le plus humain des deux et que l’enfant humain ait des attitudes de chiot de compagnie. La bonne idée du métrage. Ca se permet même des scènes cra-cra, peu vues dans un Pixar.

Il y a un côté « Livre de la Jungle » conjugué au « Le Roi Lion », un véritable hommage savoureux et tendre. Réminiscences de l’enfance.

Le film est somptueux, normal c’est du Pixar ! Les décors sont d’une qualité photo-réaliste à couper le souffle. D’une beauté absolue pour une immersion complète.

Étonnamment, sans transcender le genre, « Le Voyage d’Arlo » est néanmoins une petite réussite pour qui veut laisser son âme d’adulte à l’entrée de la salle pour se glisser dans celle plus confortable d’enfant.