« Dans la brume écarlate » de Nicolas Lebel – La chronique qui n’y voit goutte !

Dans la brume écarlate de Nicolas Lebel
5ème volet du capitaine Mehrlicht, ce roman telle la brume de son titre vient t’envelopper de son intrigue incisive et de sa nappe thrilleresque pour un voyage aux confins de la mort. Ouch c’est fort ça, non ?
En effet, c’est sous un prisme vampirique du meilleur effet que Nicolas Lebel débute son nouveau polar. Des femmes capotent sous les crocs acérés d’un vampire en série… heu pardon sous les assauts répétés d’un tueur en série… c’est tellement pointu (sic) qu’à un moment on n’est plus sûr de rien… et c’est à la fine équipe du commissariat du XIIème arrondissement de Paris qu’il revient de mener l’enquête. Prenez une petite gousse d’ail, les amis, on ne sait jamais…
Surfant toujours à la lisière du fantastique (voire les contrées du Grand-Guignol ici) pour finalement bien l’ancrer dans la réalité, les intrigues du sieur Lebel ont toujours un parfum mystérieux et inattendu. Car quel rapport entre migrants, vampires, le mouvement metoo et les meurtres en série ? Au final, ce qui l’amuse le bougre, c’est de nous manipuler.
Orfèvre de l’écriture, Lebel démultiplie les styles de narration, orientant le point de vue d’une scène selon l’œil du personnage qui la raconte.
De plus, déformation professionnelle oblige – car n’oublions pas que l’auteur est un prof – chacun de ses romans est l’occasion d’apprendre des choses et celui-ci ne déroge pas à la règle. Situant une partie de son roman dans les allées mortifères du Père-Lachaise, la seule habitation où le locataire ne se plaint jamais du service (re-sic), l’auteur nous révèle une mine d’infos incroyables concernant le lieu et ses occupants. Amusez-vous à googler les noms des personnes dont il parle et vous serez sidérés de constater que comme toujours la vie est plus surprenante et forte que la fiction.
Comme à son habitude la magie et le sel d’un Lebel est la dimension jubilatoire voire absurde de l’interaction entre ses personnages, Merhlicht en tête, notamment au moment où il rencontre les gardiens du célèbre cimetière. C’est hilarant, le point culminant du roman ! Un contraste frappant avec la noirceur de l’intrigue, un sas de décompression avant de s’enfoncer de nouveau dans le brouillard écarlate. Lebel remplit son roman de clins d’œil, de vannes et d’easter eggs dissimulés pour le plus grand ravissement de ses lecteurs. Rire et frémir, voici les deux mamelles d’un Lebel essentiel !
Merveille et vermeil, Incisif et mordant, ce thriller va vampiriser ton temps de cerveau disponible pour te laisser exsangue mais repu.

4/5
4ème DE COUV’
Une femme se présente au commissariat du XIIe et demande à voir le capitaine Mehrlicht en personne. Sa fille Lucie, étudiante, majeure, n’est pas rentrée de la nuit. Rien ne justifie une enquête à ce stade mais sait-on jamais… Le groupe de Mehrlicht est alors appelé au cimetière du Père Lachaise où des gardiens ont découvert une large mare de sang. Ils ne trouvent cependant ni corps, ni trace alentour. Lorsque, quelques heures plus tard, deux pêcheurs remontent le corps nu d’une jeune femme des profondeurs de la Seine, les enquêteurs craignent d’avoir retrouvé Lucie. Mais il s’agit d’une autre femme dont le corps exsangue a été jeté dans le fleuve. Exsangue ? Serait-ce donc le sang de cette femme que l’on a retrouvé plus tôt au Père Lachaise ? La police scientifique répond bientôt à cette question : le sang trouvé au cimetière n’est pas celui de cette jeune femme, mais celui de Lucie…
Un roman gothique dans un Paris recouvert de brouillard à l’heure où un vampire enlève des femmes et les vide de leur sang. Un roman choral qui laisse la parole à plusieurs protagonistes : à ceux qui perdent ou ont perdu, à ceux qui cherchent, à ceux qui trouvent ou pensent trouver. Un roman qui est l’histoire de six hommes qui aiment ou croient aimer chacun une femme : celui qui la cherche, celui qui l’aime de loin, celui qui veut la venger, celui qui la bat, celui qui la veut éternelle, et celui qui parle à ses cendres. Un roman parle des femmes comme premières victimes de la folie des hommes, même de ceux qui croient les aimer.
Formidable Lebel !
Formidable David avec ses chroniques pleine de bons mots, bel hommage à ceux du Nicolas
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Merci mon Yvan, Il est fort ce Lebel ^^
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C est tres bien !! les garçons :!! de mieux en miieux et c est tant mieux car j adore bisousss
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Nous aussi on t’adore ma Sylviane ❤
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Je viens seulement de découvrir le premier tome de ce drôle de personnage mais je le retrouverai avec plaisir !
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Et tu vas voir que c’est meilleur d’épisode en épisode, un vrai délice ces enquêtes de Mehrlicht 😊 et une incroyable plume ce Lebel 😉
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Mais que tu es minouche avec ton masque spécial marquis de Sade, toi !! mdr
Il est génial, ce Lebel et avec un tel roman, c’étai re-peur sur la ville 😆
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Hihihi bien résumé ! Il est fort ce Lebelmondo 😜
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Très fort ! mdr
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J’adore ta Chronique mon David comme j’ai adoré ce nouvelle opus de mister Nico !
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C’est TOI que j’adore 😍
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hihi, je rougis là ! 😍😍
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