« Daddy Cool » de Maxime Govare – la chronique Boney M !

Daddy Cool de Maxime Govare
Le Pitch : Adrien, 40 ans et totalement immature, se fait larguer par Maude, 35 ans, désireuse d’enfin fonder une famille. Pour tenter de reconquérir l’amour de sa vie, Adrien décide de monter dans le futur ex-appartement conjugal: une crèche à domicile… Le début, d’une improbable expérience éducative…
Une excellente comédie pleine de tendresse et d’émotions qui te glissera même une petite larmoyette au coin de l’œil. Mais ça c’est seulement si tu es une midinette comme moi. Non pas toi ? Ok, j’assume !

Daddy Cool – Vincent Elbaz
Mené tambour battant sans temps mort, le tempo réglé au millimètre, « Daddy Cool » est la comédie la plus bordeliquement carrée de l’année.
Barrée mais romantique, cette comédie assume son statut, ne prétend pas à autre chose et fournit au spectateur une dose de bonheur distillée en tube.
Le pitch ? Adrien (Vincent Elbaz), disquaire sur le déclin et quadra immature décide de se lancer dans la crèche à domicile dans une tentative désespérée de reconquérir Maude (Laurence Arné), sa moitié qui vient de le plaquer.

Daddy Cool – Laurence Arné
Vincent Elbaz est ici au sommet de son art comique, pas très loin de son rôle dans « Tel père, telle fille » (l’adaptation de « Teen Spirit » de Virginie Despentes) mais puissance 1000. Oui, Elbaz est énorme en quadra rocker qui met un point d’orgue à rester le même pour se prouver que le temps ne le change pas s’enfermant dans une sorte de purisme punk qui l’empêche d’avancer. Succulent.
Il est d’autant meilleur que sa partenaire, Laurence Arné, est époustouflante aussi. À eux deux, ils créent une vraie ambiance de table de ping-pong se renvoyant réplique sur réplique au visage. Et c’est un régal.

Daddy Cool – Laurence Arné
D’autant qu’ils sont appuyés par un casting tout bonnement excellent. Les seconds rôles jubilatoires, de Jean-François Cayrey à Bernard Le Coq en passant par Laurent Mouton et Vanessa Demouy en maman chaudasse (fantasme nineties Check !), pimentent le film de manière exquise. À cette joyeuse troupe s’ajoute un caméo de Michel Leeb assez émouvant, à minima inattendu.

Daddy Cool
Les enfants sont extraordinaires mais restent des enfants avec des réactions et des réflexions d’enfants. Le réalisateur ne cherche pas à les faire paraître « cool » ou plus matures que leurs aînés comme d’autres comédies tentent vainement de le faire. C’est du coup la bonne idée, saine et salvatrice. Une vraie tendresse et une fraîcheur jamais feinte émergent du film grâce à cet apport.
Certes, certains gags tournent autour du pipi-caca mais dans une histoire de crèche avec des enfants cela prend toute sa saveur et ne donne jamais dans le lourdingue.

Daddy Cool – Vincent Elbaz
Le réalisateur, Maxime Govare, chose rare, n’a pas peur d’être trash et ose le politiquement incorrect ce qui ajoute au plaisir coupable que l’on prend à voir Vincent Elbaz maltraiter ces gamins. Ça n’aurait choqué personne dans les seventies mais en 2017 ses répliques et son attitude envoient du lourd !

Daddy Cool – Vincent Elbaz
Intelligente, vive et primesautière, cette comédie épatante et généreuse transpire l’amour du genre. On rit beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup… vous avez compris l’idée 😉

4/5
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Merci Daniel
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Super chronique !
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Merci ma Belette 😃
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Mais de rien 😉
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