« Sujet 375 » de Nikki Owen – La Chronique de Nathalie Blanché Le Fèvre !
Il y a quelques semaines, nous avions laissé carte blanche à une invitée de luxe : Nathalie Blanché Le Fèvre qui vous avait parlé avec toute la passion qui l’habite du roman de l’un de ses auteurs préférés, Jacques-Olivier Bosco, intitulé « Le Cramé ». Je vous invite à (re)découvrir sa chronique savoureuse en cliquant sur ce lien pour vous faire une idée.
Vu le bel accueil que vous lui avez réservé et le plaisir que nous avons à l’avoir ici à nos côtés, vous la retrouverez donc dorénavant régulièrement sur le site. Nous on est définitivement fan et vous ?
Aujourd’hui, elle va nous parler d’un roman publié chez un éditeur qu’on adore chez « C’est Contagieux », j’ai nommé Super8.
C’est à toi Nathalie 😉

Nathalie Blanché Le Fèvre Contaminée
SUJET 375 de NIKKI OWEN, la chronique qui ne laisse pas de doute !

Sujet 375 – Nikki Owen
« Au delà des classiques notions d’espaces, où l’homme projette ses pas, il est une dimension où l’imagination vagabonde entre la science et la superstition, le réel et le fantastique, la crudité des faits et la matérialisation des fantasmes. Pénétrez avec nous dans cette zone entre chien et loup, par le biais… de La Quatrième dimension ! »

Rod Serling – La quatrième Dimension
Non ce n’est pas Rod Serling qui a écrit ce roman et nous ne sommes pas dans la 4ème dimension ! Nikki Owen, irlandaise de naissance, tour à tour journaliste et professeur d’Université, nous plonge avec son SUJET 375, dès les 1ères pages, dans une atmosphère anxiogène qui m’a rappelé d’emblée certains épisodes de cette série mythique au générique si équivoque.
Il faut dire que la 1ère partie de ce thriller psychologique se concentre sur Maria, spécialiste en chirurgie réparatrice, au QI avoisinant les 180, atteinte du syndrome d’Asperger. Ce spectre du trouble autistique, sans déficience intellectuelle ni retard de langage – bien au contraire -, lui génère de grandes difficultés à interagir avec les autres, à ressentir et à montrer les sentiments, entre autre. Il en résulte une appréciation confuse de la vie et de l’environnement.
Cette forme d’autisme a besoin d’être expliquée car elle est, a elle seule, la force et le nœud de ce roman qui relate la séance post-carcérale de Maria avec son thérapeute.
Récit à la 1ère personne grâce auquel on vit à la place de Maria, on est littéralement projeté dans les méandres de son cerveau, sans issue apparente.
La séance avec le spécialiste et l’introspection du personnage sont en soi anxiogènes car Maria analyse très difficilement ce que l’on attend d’elle. Elle est en perpétuel combat avec elle-même pour être sûre de la bonne interprétation à accorder à ce qu’on lui dit mais aussi à son environnement.
Ces séances thérapeutiques vont alterner tout au long du roman avec sa détention dans une geôle britannique, antérieure à ses rendez-vous médicaux, Maria étant accusée du meurtre d’un prêtre dont elle n’a, à l’origine, aucun souvenir. Cette analepse* permet de comprendre concrètement les difficultés d’intégration sociale rencontrées par cette héroïne espagnole hors norme, mais elle permet surtout d’accroître le doute dans la tête du lecteur.
L’auteur nous manipule encore bien davantage en ne donnant que d’infinis repères temporels. On perd donc la notion du temps et on s’immerge alors un peu plus profondément dans cette dimension à l’incertitude exacerbée déjà omniprésente.
On avance donc dans la lecture et la suspicion est toujours là, ce jusqu’au bout et ça, même si on peut aisément deviner le dénouement, c’est très fort ! Le doute s’accroche à vous et, même quand on pense l’avoir évincé, tel un morpion, il ne vous lâche pas… Sale bête !
Même s’il n’y a rien d’original dans ce roman au style fluide, simple mais efficace, la personnalité de Maria est passionnante et fait prendre une autre dimension à cette histoire. Quand on débute ce livre à la couverture racée, on le pose très difficilement.
De plus, son épilogue laisse quelques portes encore fermées et même si on réussit à les entrebâiller, on a juste envie de découvrir la suite de cette trilogie déjà annoncée et de continuer la route avec la captivante Maria.
Alors paranoïaque ? Traquée ? Manipulée ?… Je vous laisse subir et douter, vous perdre avec Maria Cruz-Banderras… Bienvenue dans SUJET 375 !
MA NOTE : 4/5
*Une analepse est une figure de style. Elle correspond à un retour en arrière, au récit d’une action qui appartient au passé. Il consiste à raconter après-coup un événement.
4ème de COUV :
« Je suis le Dr Maria Martinez et je suis – enfin, j’étais – spécialisée en chirurgie réparatrice. J’ai 33 ans. Lieu de naissance : Salamanque, Espagne. Ah, et je suis accusée du meurtre d’un prêtre catholique. » Maria Cruz-Banderras est en prison. Si elle est convaincue d’être innocente des faits qui lui sont reprochés, toutes les évidences sont contre elle. Son alibi ne tient pas la route et les tests ADN confirment qu’elle était bien sur les lieux du crime au moment du meurtre. Atteinte du syndrome d’Asperger, Maria se souvient de tout… sauf de ce qui la concerne intimement. Auprès des thérapeutes, elle va puiser dans ses facultés uniques pour tenter de se remémorer son passé récent. Des endroits étranges. Des gens plus étranges encore… Le puzzle épars qu’elle essaie de reconstituer ne semble pas faire sens. Sauf à croire à des années de mensonges et de faux-semblants. Ce qui est, bien sûr, totalement impossible. À moins que…
Bigre, je ne l’ai pas encore lu ! Et il traine sur ma pile depuis des lustres !
Ta nouvelle collaboratrice commence fort : la piqûre de rappel ! 😆
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Oui j’adore et je suis conquis par Nath 😊😍
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Il est conquis…. pas en deux mots, j’espère ?? (con qui ?) 😀
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Mdrrrr
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J’avais bien aimé ce premier tome, malgré l’impression que l’auteure en gardait beaucoup trop sous le pied.
Je viens de lire le tome 2, ben non ça ne l’a pas fait du tout…
chouette chronique Nathalie !
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Ah mince alors ! Il n’y a plus la surprise de la découverte ou bien ?
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J’en ai pas compris si le tome 2 est bien ou pas mon Yvan 🙂
Ah oui je suis d’accord avec toi chouette chronique 😊
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Magnifique chronique miss Nath. 🙂
Si je ne l’avais déjà pas lu, je sauterais dessus sans attendre.
Et…J’adore quand tu t’incruste chez notre ami David.
Alors merci a lui de te le permettre ! 😉
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Et c’est un grand plaisir 😊
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Comme je te comprends, vous venez l’un et l’autre quand vous voulez chez moi !
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Mais je zappe chaque fois les comm ici (je suis trop axée FB 😉) ! Quoi Yvan tu es en train de dire que le 2nd est mauvais ?!?!? 😕 J’en attends tellement du 2nd !!!!
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Oui je voulais t’envoyer un message ce matin pour te prévenir que tu avais de jolis messages ici 😊
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Ouiiii merci David ! Tout ça grâce à toi ! Je viens de voir aussi les comm du Cramé ❤ ❤ ❤
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Non c’est grâce à toi, j’ai juste publié 😉
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Et c’est amplement mérité 😊
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Ça c’est pour toi Geneviève 💜💜💜
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