« Le dernier chasseur de sorcières » de Breck Eisner – La chronique qui te lance un mauvais sort !

Même si ce n’est vraiment pas un grand film, c’est loin d’être la daube décriée partout. Le dernier chasseur de sorcières tient bien la route, malgré un scénario linéaire et sans éclat, qui ne vaut pas plus que la délicieuse sucrerie qu’elle est. 

Pas de temps morts, du fun, de l’action, des effets spéciaux, des maquillages très réussis. Des méchants très méchants, des gentils très gentils. Ah non, il y aura quelques twists et surprises de ce côté-là.

On a affaire à un film bourrin, totalement décomplexé et qui n’est rien d’autre que ce qu’il prétend être : un divertissement.

Sitôt vu, sitôt oublié. Pas l’amour d’une vie, pas du genre qu’on présente à ses parents mais un délectable coup d’un soir, après une soirée bien arrosée.

Il y a indéniablement un air d’Highlander avec les retours passé/présent autour du personnage immortel incarné par Vin Diesel. Même si qualitativement, Highlander reste l’étalon.

Et puis voir Vin Diesel avec une longue barbe et les cheveux longs, ça vous change du hipster à papa. Alors, oui Vin est toujours monolithique, mais qu’est-ce qu’on aime le voir bourrer le pif à cette bande d’affreux. De la bonne castagne qui ravit nos âmes d’enfants.

De plus, nous sommes gratifiés d’un casting de haute volée : Michael Caine, Elijah Wood, Rose Leslie.

Deux regrets cependant : la société  moderne des sorcières (ses us et coutumes) aurait gagné à être explorée. Il y avait un potentiel pour définir une mythologie excitante.

De la même façon, la genèse de Kaulder (le personnage joué par Vin Diesel) méritait d’être approfondie.

Et c’est peut-être cette dichotomie qui nuit à l’œuvre. Entre trop peu et pas assez. Entre générosité et maladresse. Le film aurait gagné à être plus viscéral, plus sombre, plus définitif. Après on ne s’y ennuie pas et c’est déjà pas si mal.