« Warcraft Le Commencement » de Duncan Jones – La chronique qui dit WOW !

 

IMPRESSIONNANT – époustouflant, ébouriffant, effarant, bouleversifiant (choisis ton mot et biffe les autres mon ami(e)) – est le premier mot qui vient à l’esprit lorsque les images s’offrent langoureusement à tes rétines. Tes pupilles se dilatent, ton souffle s’accélère, tes poils se hérissent et ta peau est submergée par une chair de poule qui n’est pas du meilleur effet #enmodeblogbeauté.

Disons le de go, l’univers video-ludique de Warcraft est respecté et c’est une grande première pour une adaptation de jeu video. Et miracle, ça marche : Warcraft est la première adaptation d’un jeu video qui soit enfin réussie ! C’était donc possible de respecter le matériau de base d’une franchise et d’en sortir un bon film. Ah bah ça alors ! Il fallait y penser nous soufflent les producteurs des lamentables Mario Bros, Street Fighters et Max Payne pour ne citer qu’eux !

Il faut souligner que cette réussite n’est pas totalement un hasard car cette fois-ci l’éditeur et créateur du jeu, les studios Blizzard en l’occurrence, est l’initiateur du film. Et ça, ça change tout !

L’adaptation se devait d’être réussie car Blizzard ne pouvait se permettre le risque de flinguer sa poule aux œufs d’or. Rappelons que le jeu « World of Warcraft » compte 100 millions de joueurs dans le monde. Une adaptation ratée serait hautement préjudiciable à l’attractivité future du jeu. A l’inverse si le film est un succès, à minima artistique, on va pouvoir compter des nouveaux abonnés par millions.

Quoi qu’il en soit que l’on ait joué au jeu video ou pas, force est de constater que l’univers visuel proposé est prodigieusement immersif. Et d’une beauté ténébreuse.

Azaroth, le monde où se déroule l’histoire, est magnifiquement reproduit, les pouvoirs des personnages sont superbement retranscrits et tellement proches du jeu que c’en est à avoir des larmes dans les yeux. Les orcs sont sublimes, la motion-capture est saisissante de réalisme et les émotions que véhiculent les personnages sont ahurissantes de justesse. Duncan Jones filme l’univers à la perfection.

Quant à l’histoire, même si elle suit un cadre assez linéaire et pourrait paraître attendue, Duncan Jones nous propose suffisamment de twists inattendus pour nous surprendre et nous tenir en haleine. Il faut garder en tête que c’est le premier jalon d’une saga fabuleuse et complexe et que ce premier film n’est qu’une sorte de genèse avec des imperfections attenantes et inévitables.

Tout n’est pas parfait. Paradoxalement, c’est le casting « humain », de chair et d’os donc, qui est le plus contestable. Certains acteurs font trop propres sur eux et sonnent comme des anachronismes dans le film. Ce n’est pas le cas de Travis Fimmel qui fait toujours aussi crade.  On notera cependant que l’acteur nous refait du Ragnar Lothbrok reproduisant, à tort et à travers, les tics et autres mimiques du viking astucieux. A se demander s’il peut jouer autre chose. C’est un peu inquiétant pour le reste de sa carrière.

Mais l’actrice qui crève l’écran est sans conteste Paula Patton qui illumine le film de sa présence et son charisme avec un jeu tout en contraste. Son personnage de Garona, mi-humain, mi-orc est l’un des points d’orgue du film.

Pour toutes ces raisons, « Assassin’s Creed » qui arrive en décembre peut légitimement s’inquiéter s’il n’est pas à minima du même calibre.

Dis monsieur Blizzard tu nous ferais pas une adaptation de Starcraft vite fait là ?