« Sleeping Beauties » de Stephen et Owen King – La chronique qui dort les yeux ouverts !

Sleeping Beauties de Stephen et Owen King
Ouvrir le nouveau Stephen King est toujours un événement tant chacun de ses romans sécrète une substance vénéneuse hautement addictive ; même dans ses mauvais jours (fort rares pour le fan que je suis), il se situe souvent à plusieurs coudées de la concurrence. Pourquoi ? Parce que le maître sait créer une ambiance comme personne et surtout il a un don impressionnant pour insuffler la vie à des personnages plus vrais que nature, diablement attachants, à l’empathie contagieuse.
Alors que peut bien donner une alliance avec son fils Owen avec qui il a co-écrit ce livre ?
Tout d’abord un pitch incroyable et original, une sorte de relecture à l’échelle mondiale de « La Belle au bois dormant » (Sleeping Beauty en V.O.), qui voit l’intégralité de la population féminine s’endormir de manière définitive suite à une épidémie, laissant les hommes seuls à bord de notre bonne vieille terre.
Et que peuvent bien faire tous ces hommes quand ils sont livrés à eux-mêmes ? Eh bien des conneries sinon ce ne serait pas drôle ! On sera loin du baiser du prince charmant… Pertes de repères, angoisses, désespoir, colères, poussées de violence… Le conte de fées va vite vriller.
Même s’il traite son sujet par le petit bout de la lorgnette (du seul point de vue des habitants de Dooling, petite bourgade américaine), ce que l’on regrettera un peu, « Sleeping Beauties » est un roman puissant et universel.
Car outre une extraordinaire histoire fantastique, c’est un véritable pamphlet féministe qui nous est narré ici, un manifeste contre un monde injustement axé autour du patriarcat. Les situations décrites sont d’une poignante justesse. On se surprend à penser que les auteurs explosent les barrières du roman de genre pour proposer une description ultra-réaliste, à la limite du documentaire, des outrages subies par les femmes dans leur quotidien comme dans l’exceptionnel.
C’est raconté de main de maître. La plume est magnétique, l’histoire hypnotique, les 800 pages vous bercent malgré les situations angoissantes décrites. Le roman mêle habilement les scènes d’exposition aux soudains jets furieux d’adrénaline. Déambulations dans un rêve virant au cauchemar éveillé, comme un sentiment cotonneux de se trouver au bord d’un précipice.
La sublime couverture au charme glaçant illustre parfaitement le destin de ces femmes enveloppées dans un cocon, sublimes papillons délicats dont la majesté n’a d’égale que la profondeur de leurs âmes.
Derrière la poésie de l’imagerie, ce cocon s’avérera maléfique pour les hommes, une véritable chrysalide de l’horreur. Aux malheureux qui tenteront de les en extraire, ce ne seront pas des papillons qui en sortiront mais des mantes religieuses prêtes à déchiqueter l’impudent.
Dans les petits bémols, le traitement réservé aux personnages est plus faible qu’à l’accoutumée, l’empathie moins naturelle, malgré les 800 pages de lecture qui devraient permettre un développement maximal. Ce n’est pas qu’une question de roman choral puisque le King en est l’un des orfèvres. On peut supposer que l’écriture à quatre mains oblige à des sacrifices. Ce sera bien le seul défaut de ce roman qui une fois refermé continue à hanter le lecteur dans sa réflexion concernant son rapport aux femmes. Un livre qui fait cogiter et qui reste entêtant une fois refermé, n’est-ce pas le début du bonheur ?

4/5
Si vous êtes fan absolu du King et voulez connaître son actualité, n’hésitez pas à vous rendre sur le site Stephen King France !
4ème DE COUV’
Un phénomène inexplicable s’empare des femmes à travers la planète : une sorte de cocon les enveloppe durant leur sommeil et si l’on tente de les réveiller, on prend le risque de les transformer en véritables furies vengeresses. Bientôt, presque toutes les femmes sont touchées par la fièvre Aurora et le monde est livré à la violence des hommes. À Dooling, petite ville des Appalaches, une seule femme semble immunisée contre cette maladie. Cas d’étude pour la science ou créature démoniaque, la mystérieuse Evie échappera-t-elle à la fureur des hommes dans un monde qui les prive soudainement de femmes ?
Il m’est tombé des mains au bout de 150 pages… Tu le crois ça, moi l’immense fans ? Je n’ai jamais réussi à entrer dedans…
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Oui je trouve ça étonnant ! En même temps le roman est plus déroutant que d’habitude…
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Redonne-lui sa chance 😊
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nan, trop lourd 😉
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Je sais pas comment tu fais pour pas terminer un king :p
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J’en suis le premier étonné
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Je vais bientôt m’y mettre!!!!!!!Et j’ai hâte! En plus j’adore les revisites de contes mais revisité par le King, je suis plus que curieuse! Merci pour ce joli retour 😉
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Ouiiiii je savais que ça t’intéresserait !!!! Je te préviens que beaucoup semble ne pas l’avoir aimé donc j’espère qu’à toi il plaira. Moi tu l’as compris, j’ai été hypnotisé par l’histoire. Girl Power !!!!!!!!
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Oui, j’ai vu qu’il n’avait pas trop la côte, mais bon, ça ne m’a pas une seule fois refroidie….J’ai toute confiance au King, et je suis accro aux revisites de contes….Et puis, vive le Girl Power!!!! lol 😉
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Je suis exactement comme toi 😜😉
Ça reste une revisite timide quand même 😉
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