« Whiplash » de Damien Chazelle
Le « Full Métal Jacket » du film musical,
le « Black Swan » de la batterie.
Battez tambours, tintez cymbales et résonnez grosses caisses, accueillez ce film avec la déférence qu’il mérite.
Présenté comme un film musical autour de la batterie, Whiplash est beaucoup plus que ça. On parlera de passage à l’âge adulte, de rite, d’initiation et d’apprentissage. Ou de pains dans la gueule.
Car le problème, c’est que cet apprentissage ne sera pas une sinécure. Souffrances, humiliations et douleurs seront les maîtres mots pour définir la conduite à tenir pour arriver au sommet (en tous cas dans ce film) et toi spectateur, tu vas pas mourir de rire. Mais je te rassure, tu devrais te régaler quand même.
Damien Chazelle filme les scènes de répétitions comme on filme une guerre, un combat, un match de boxe. Presque abordé à la manière d’un documentaire, la rugosité du traité, au lieu d’affadir, ajoute une puissance indéniable et un style percutant.
C’est d’ailleurs tout le sel de la confrontation entre le maître retors et l’élève appliqué qui donne de la substance au film. Qui le nourrit.
Apocalyptique, suicidaire, vénéneuse, cette relation toxique qui convoque Sade et Masoch va mettre à bas vos envies de cours de musique mais vous transporter de fulgurance.
J.K. Simmons y est fabuleux soufflant le chaud et le froid (son Oscar pour ce film est plus que mérité). Le choix de Miles Teller, tête à claques fadasse au jeu en demi-teinte (pour le rôle, je précise) fait que ça fonctionne. Un excellent casting. On ne pouvait trouver acteurs plus différents et plus semblables dans le fond.
Violente, revêche, sèche, la leçon de batterie ne vous mettra pas à plat mais au contraire vous trouvera chamboulé et vivifié à la fin de la séance.
Pour ce film on est complètement d’accord, c’est vraiment génial . L’écriture cinématographique rend vraiment compte du côté déraisonnable de la passion. Il n’y a pas de demi-mesure . Les mains ensanglantées, le rythme de l’image et de la musique, l’intensité des échanges, l’indifférence croissante à tout ce qui n’est pas la musique…C’est le récit d’un combat contre soi-même, contre l’autre qui est un miroir de soi….Le gamin va devenir comme son prof, c’est évident. Une BO qui te donne envie d’aller réécouter « le meilleur de Blue Note » sur Deezer…On sort de là complètement bouleversé, il fait penser à « Black Swan » ce film….Des passions exclusives et exigeantes à peu près identiques et des univers dans lesquels l’emprise d’un maître charismatique peut s’exercer sans limite.
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C’est excellemment bien résumé Titania. On ne sort pas de ce film indemne, il marque très longtemps les esprits. Assez rare pour être souligné.
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Dans la catégorie qui marque les esprits, un film bouleversant à voir, c’est « Timbuktu ».
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Je vais aller le voir 🙂 !
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Excellent Karaue18, il faudra que tu nous dises ce que tu en auras pensé 🙂
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Oui paraît-il Titania 🙂
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Il passe pas dans mon ciné-club avant début avril ! Mais en attendant j’ai vu Kingsman et j’ai ADORÉ ! 🙂
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Ah je suis très content que tu aies apprécié KINGSMAN ^^
RV en avril pour que tu me parles de WHIPLASH 🙂
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Tout ça ?? mdr
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??? tout ça quoi ?
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Comme qualificatifs !
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Le Full Metal Jacket du film musical, c’est si bien dit! J’ai adoré ce film. Perturbant, violent, humain…
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Oui ce film ne laisse ne laisse pas indifférent. Une petite merveille 🙂
Bienvenue à toi Nadine 🙂
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ça y est je viens de le voir au ciné et c’est juste magistral !! une claque !! voilà ,j’ai adoré 🙂
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Ah je suis très content que tu aies aimé. Ce film n’a pas eu assez d’échos et pourtant il est fabuleux ^^
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