« Blade Runner 2049 » de Denis Villeneuve – La chronique qui rêve de moutons électriques !

Blade Runner 2049 – Denis Villeneuve
Le Pitch : En 2049, la société est fragilisée par les nombreuses tensions entre les humains et leurs esclaves créés par bioingénierie. L’officier K est un Blade Runner : il fait partie d’une force d’intervention d’élite chargée de trouver et d’éliminer ceux qui n’obéissent pas aux ordres des humains. Lorsqu’il découvre un secret enfoui depuis longtemps et capable de changer le monde, les plus hautes instances décident que c’est à son tour d’être traqué et éliminé. Son seul espoir est de retrouver Rick Deckard, un ancien Blade Runner qui a disparu depuis des décennies…
Autant le dire de suite « Blade Runner 2049 » est une merveille esthétisante perclus de milliers de détails et de divines trouvailles nous projetant dans un futur crédible mais flippant.

Blade Runner 2049 – Denis Villeneuve
Denis Villeneuve exploite avec talent la richesse graphique et toujours visionnaire, même en 2017, de Ridley Scott. Ce dernier avait posé les jalons d’un futur dystopique sombre mais d’un réalisme à tous crins. C’est bien pour cela que contrairement à d’autres films d’anticipation, Blade Runner premier du nom ne paraît ni daté ni dépassé.
En plus d’être une fable métaphysique sur l’humanité, ce qui fait qu’on l’est ou pas (humain) – Comme toujours ce n’est pas le contenant mais le contenu qui fait la différence. Si les humains se l’appliquaient, la paix prospérerait mais je m’égare – le film possédait une vraie puissance de narration.
Évidemment puisque le film de Villeneuve s’inscrit comme une suite 30 ans plus tard, on est, malheureusement pour lui, obligé de faire des comparaisons.

Blade Runner – Ridley Scott
Le film de Scott interrogeait donc l’humanité chez un robot. La force du film de Villeneuve est d’éviter une redite (ce que n’a pas su faire JJ Abrams dans son Star Wars VII). Autres temps, autres mœurs, Villeneuve interroge lui l’humanité chez l’intelligence artificielle (à la manière d’un « Her » de Spike Jonze. La référence est immédiate même si traitée avec plus de finesse et subtilité par Villeneuve). Bonne pioche, ce sont probablement les passages les plus passionnants du film, les moments émotionnels les plus prégnants. A ce titre Ana de Armas qui incarne l’assistante personnelle virtuelle de l’officier K (interprété par Ryan Gosling) ajoute une profondeur et une consistance qui manquent cruellement au reste du casting pas toujours très incarné.

Blade Runner 2049 – Denis Villeneuve
On aurait d’ailleurs aimé que Villeneuve se détache complètement du cahier des charges de 1982 car quand il le fait, le film délivre des envolées et des bouffées d’inventivité qui laisse supposer un potentiel dingue.
Denis Villeneuve a préféré se focaliser sur les images au détriment du fond. C’est donc un film de directeur photo que nous livre Denis Villeneuve tant le travail sur la lumière et l’image est fouillé, minutieux et disons-le tout de go sublime. On retiendra notamment le ciselage des matières et des textures, on se sentira englobé et absorbé par la densité de l’univers. A se demander, si le véritable génie n’est pas le directeur de la photo, Roger Deakins. Clairement, Villeneuve est tellement fan de son univers qu’il le contemple sans fin. Quand le contemplatif dure 2h40, ça devient un problème.

Blade Runner 2049 – Denis Villeneuve
Bon une fois qu’on s’est dit : « Ouahhh c’est beau » que reste-t-il ?
Si la qualité d’un film s’arrêtait à ça, nul doute que le film serait un chef-d’oeuvre. Néanmoins Denis Villeneuve confond lenteur et profondeur. Car Dieu que le film est lent. L’intrigue tient pourtant sur un papier à cigarette. Chaque scène, chaque action est étirée à l’extrême, probablement dans le but de bien nous faire comprendre que nous sommes dans un film à symboles, un film labyrinthe, un film à tiroirs. Mais quand on te met la commode avec, ça devient pesant.
D’autant qu’hormis Ryan Gosling et Harrison Ford, la majorité du casting est sous-exploitée et peu présente à l’écran au final. A commencer par Jared Leto (sa nouvelle spécialité – l’acteur présent/absent – après son rôle du Joker dans « Suicide Squad » ?) qui joue le rôle d’un Wallace aux motifs abscons, obscurs et filandreux car pas assez développés. 2h40 de film et on ne le voit que 5mn à tout casser. Quand on connaît le talent du bonhomme, on se dit qu’on passe à côté d’une extraordinaire performance à la manière de la prestation hallucinante de Rutger Hauer dans la version de 1982. Et ce n’est pas Gosling qui va assurer ce cahier des charges tant il reste monolithique. Ce qui est cohérent au vu de son rôle, il faut bien l’admettre. Du coup, on repassera pour les enjeux dramatiques.
Mais que reste-t-il de nos amours ?
La présence de Harrison Ford est assurément le sel du film, la madeleine proustienne par excellence, la première (l’unique ?) motivation pour aller voir cette suite. Chaque scène marquée de sa présence titille les rétines et excite les mandibules. Car on attend évidemment le retour de Deckard. Malheureusement, le script ne met pas toujours en valeur son personnage en nous proposant une attitude et certaines actions incohérentes en regard de son histoire passée. Mais pourquoi tant de haine ?
Quand y en a plus, y en a encore !
Le problème de cette suite c’est qu’elle appelle une autre suite… Beaucoup de questions restant en suspens… Ce n’est pas une fin ouverte à proprement parler comme pouvait l’être celle de Ridley Scott en 82. Non, on sent la volonté des studios de la jouer comme au poker, je t’en montre un peu mais il faudra miser plus pour en voir plus. Comprendre revenir en salles pour avoir les réponses si cet épisode fonctionne au box-office. Frustrant.

Blade Runner 2049 – Denis Villeneuve
Ce film est à voir au cinéma. Les avis sont tellement contrastés (certains crient au chef-d’oeuvre) qu’il ne faudra pas vous épargner de vous faire votre propre opinion devant le grand écran. Tous ses défauts n’en font surtout pas un mauvais film et probablement qu’il se bonifiera à chaque nouvelle vision. D’ailleurs, perso, j’ai terriblement envie de le voir une seconde fois tant il fourmille de détails qui m’ont échappé à cette première vision. Qui veut y retourner avec moi ?
Décors, Twists, scènes mythiques et merde… Je ne désire pas spoiler mais c’est quoi ce truc de what the fuck alors que l’on tenait, non pas le chef-d’œuvre mais un truc à s’en souvenir pour nos vieux jours en chaise roulante et là, Bim… Ben Bim, le soufflet…
Franchement, le personnage d’Ana, enfin de Joi et tout ses passages à l’écran sont juste excellents, juste extra mais le Villeneuve là, il désire faire un remix de Matrix et c’est nul à « iech »… Oui, j’ai adoré jusqu’à fin moins 15 minutes…
Bon j’y retourne avec toi mais bon, pas un chef d’oeuvre, loin de là… Une suite à la hauteur du premier… Une suite qui tient ses promesses… Une suite qui mériterait un Oscar aux gars de l’équipe de Villeneuve sur le boulot sur les décors… sur l’image, les couleurs, enfin, tout était parfait jusqu’à ses putains de 15 dernières minutes…
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J’adore ton retour 😊
On a eu les mêmes ressentis à ce que je vois.
Bon, on y va ? 😉
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Bon on y retourne mais… On sort avant les 15 dernières minutes et on se tape Knock Knock chez toi en Blue Ray ensuite… On y retourne mais on fracasse la porte du projectionniste et on replace la scène mythique de rutger Hauer à la place des 15 dernières minutes… On y retourne et s’il y a du monde, on fait une annonce à la salle et on leur spoile le film (?) Pour la dernière solution, on va éviter, on risquerait de se faire lyncher pour rien…
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😂😂😂 Excellent !
Je t’appelle dans l’après-midi si t’es dispo 😉
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Moi aussi j’y retourne avec toi …
Que les image sont belles , quand tu es en plus fan de Ryan, de Jared …. que tu as encore en tête le premier …. bref
Lent c’est certain mais c’est si beau que je n’ai même pas vu le temps passer.
J’adore tes tiroirs avec la commode 😃😃😃😃
bises k
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Merci pour ton pétillant retour ma Kris d’amour 😃❤️ Ah la commode, c’est bien commode pour les métaphores 😉
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Vu hier soir 🙂
Les images sont belles ça y a pas de doute mais c’est loooooonnnngggggggg et Fabrice, te rejoins 100 % 🙂
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Je vois que la longueur étirée à l’extrême fait l’unanimité contre elle.
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Mes envies de prendre mon cellulaire et de mater si j’avais des messages n’est jamais un bon signe et oui, je l’ai pas vraiment sentie sur l’instant parce que j’attendais encore d’en prendre plein les mirettes mais en y repensant, c’est ça…
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J’ai ressenti la même chose. Quand ton esprit s’évade de l’écran, ce n’est jamais bon signe…
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Le 1er opus revu récemment comprend aussi de belles longueurs (je n’en avais pas souvenir d’ailleurs, j’avais tellement aimé il y a 30 ans) …. bref, du coup, je me tâte pour voir le 2ème…. en plus suis pas fan de Ryan Gosling………. au secours, Daviiiiiiiiiiid !!!!! A voir ou pas ?
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Il y a certes des longueurs (tout comme le premier opus effectivement) mais il vaut le coup de le voir sur grand écran ne serait-ce que pour les images sublimes qu’il propose.
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Encore une fois merci de nous avoir éclairé de ton avis, cher David. Je vais donc y réfléchir à 2 fois avant d’aller le voir. Amitiés
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Avec plaisir.
Cependant si tu y vas et il faut le voir quand même, viens surtout me dire ce que tu en auras pensé 😉
Amitiés
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J’ai pris un pied de dingue devant ce film !
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Je peux le comprendre. Je reste néanmoins un peu sur ma faim.
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Et tu as rêvé de moutons électriques ??? mdr Je zappe, déjà pas vu le premier, ou alors, je ne m’en souviens plus…
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C’est pas obligatoire d’avoir vu le premier mais ça aide toutefois 😉
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Je me disais bien… mais je n’aurai pas le temps, pas le temps ♪
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