L’interview TRÈS CONTAGIEUSE de Nicolas Zeimet ! (Part 2/2)

(la particularité de cette interview est qu’elle a été réalisée en direct. Elle est donc en format conversation et a été très peu ripolinée. C’est donc du ZEIMET brut que je vous livre mes Contaminés – Interview réalisée au Zango – 1 rue des Cygnes Paris 1er)

Cela t’intéresserait-il de faire partie des membres de la ligue de l’imaginaire ?

Oui je connais et j’ai lu la plupart de ses membres. Difficile de ne pas être intéressé. C’est un beau projet. Je suis plutôt un mec hyper-solitaire, ça m’a façonné en tant qu’artiste. Et je dis beaucoup de choses là-dessus dans « Comme une Ombre dans la Ville » avec le personnage de Jérôme qui est devenu artiste de par sa solitude. Et ça, c’est mon vécu. Ce personnage me ressemble beaucoup. Je suis un mec un peu solitaire, dans mes pensées, dans mon monde, qui se construit son imaginaire. Parfois il faut que je revienne un peu sur terre pour renouer les liens sociaux parce que j’ai tendance à les laisser de côté et à m’engluer dans mon indépendance.

Es-tu obligé d’avoir un autre métier pour vivre ?

Oui j’ai 2 autres activités. Je travaille dans une banque depuis 10 ans. Et surtout, depuis quelques mois je me suis lancé dans la traduction littéraire. J’ai fait des études de langue, j’ai énormément voyagé et j’avais déjà fait, dans le passé, des doublages de films de cinéma. Par l’intermédiaire d’une adaptatrice qui m’a appris tous les rudiments du métier de traducteur. Je suis en train de finaliser la traduction du prochain roman à de Lisa Unger (une auteure américaine) qui paraîtra au Toucan en Automne 2015. C’est un polar. Ce qui est fou, c’est que j’y ai trouvé plein de points communs avec mon univers. Par exemple, son personnage principal est auteur de comics comme Jérôme. Je compte me consacrer de plus en plus à la traduction d’œuvres littéraires. J’aime ça, je m’éclate, ce n’est pas un boulot. Il y a une part d’écriture et de création. Cela me plaît et me permet de continuer dans le domaine de l’écriture et de pratiquer l’anglais que j’adore.

La chanson que tu écoutes en ce moment ?

Alors, ouvrez « Seuls les Vautours », prenez la liste des chansons et vous aurez une très bonne idée de ce que j’écoute. J’adore aussi bien la musique américaine des années 80 – Springsteen par exemple que je cite dans mon roman-, que des trucs pourris des années 80 type Stéphanie de Monaco dont tu riais dans ta chronique. J’aime beaucoup le jazz aussi. Cela donne de la couleur à l’écriture. Notamment la couleur du prochain livre que je viens de terminer. Toute la première partie a été écrite sur du Jazz. J’écris systématiquement en écoutant de la musique. Pas de chansons car les paroles me perturbent. Sauf quand j’écris l’enterrement d’un des personnages dans « Seuls les Vautours » et que j’évoque Pétula Clark et sa chanson « Downtown » : j’écris la scène en écoutant la chanson pour ressentir ce que ressentent les personnages. Pour la deuxième partie de mon prochain bouquin qui se passe à l’étranger, j’ai écouté de la musique traditionnelle d’un pays très lointain. J’ai besoin de m’immerger. Je peux être assez fou parfois : pour une scène d’orage je vais sur Youtube pour me trouver des sons d’orage et de pluie, je vais baisser la lumière et m’immerger. Sur certaines scènes intenses, j’ai besoin de vivre et de ressentir les choses.

  

Le film qui t’a marqué ?

J’ai grandi avec une flopée de films. Mon film culte c’est « Retour vers le Futur », et je suis fan absolu de Spielberg. J’ai 2 maitres : King pour l’écriture et Spielberg pour le cinéma. Mais ces dernières années, je suis plus « séries télé » qui m’inspirent énormément tant les scénarios y sont excellents. On y trouve d’ailleurs plus de qualité et d’audace qu’au cinéma : Walking Dead, True Detective , Fargo, Homeland… Ma série culte qui a beaucoup divisé, c’est « Lost » qui est justement très forte sur ses personnages. Voilà une série qui repose surtout sur ses personnages plutôt que sur le scénario très alambiqué. Les personnages, c’est la base de tout.

Quels sont les auteurs qui t’ont influencé ?

Stephen King évidemment. Mais j’ai surtout été influencé par les auteurs que je lis lorsque je suis en phase d’écriture et que nos univers concordent. Ellroy par exemple sur mon dernier roman.

À part le tien, quel livre récent recommanderais-tu ?

J’ai eu un vrai coup de cœur, et je crois que ça a été aussi le cas pour toi, pour « Les Fantômes d’Eden » de Patrick Bauwen (pour lire la chronique, c’est ici !). Je l’ai dévoré. Il m’a épaté, il a mis tout ce que je j’aime : la bande de gosses, les secrets, l’Amérique profonde, les années 70. C’est quand même des univers que j’aime beaucoup : « Stand By Me », « Les Goonies », etc. C’est parce que j’ai pas vécu toutes ces histoires étant gosse que maintenant j’aime les inventer.

Et dans les auteurs actuels ?

Franck Thilliez, RJ Ellory, Michaël Connelly. C’est grâce à vous les blogueurs que je découvre des auteurs. J’ai énormément varié mes lectures en lisant vos articles.

Et pour terminer, en quoi ton livre est-il contagieux ?

C’est surtout le bouche-à-oreille qui est contagieux… Alors si vous aimez, partagez !

Je te remercie beaucoup Nicolas. Un grand merci à toi d’avoir inauguré avec moi les interviews TRÈS CONTAGIEUSES !

Pour lire la première partie de cette interview, cliquez ici !