« Solo – A Star Wars Story » de Ron Howard – La chronique à lire à plusieurs !
Le Pitch : « Embarquez à bord du Faucon Millenium et laissez-vous entraîner dans une galaxie lointaine, très lointaine dans Solo : A Star Wars Story, une toute nouvelle aventure avec le bandit le plus aimé de la galaxie. A travers une série de d’escapades dans un monde criminel sombre et dangereux, Han Solo rencontre son puissant futur co-pilote Chewbacca et fait la connaissance du célèbre parieur Lando Calrissian, dans une aventure qui établira la destinée de l’un des héros les plus atypiques de la saga Star Wars. »
Deuxième spin-off de la saga Star Wars à sortir après un « Rogue One » bien bâti mais inégal, « Solo » a tout du projet casse-gueule. En effet, outre les bouleversements qui ont agité sa production (le duo de réalisateurs Phil Lord et Christophe Miller – La Grande Aventure Lego & 21 Jump Street – virés, 80% des scènes retournées par un Ron Howard appelé à la rescousse, un acteur principal annoncé comme pas à niveau, des rumeurs faisant état du flip de Disney quant au flop de « Solo »…), l’attente suscitée chez les fans de la saga sur le personnage ultra-star de Han Solo était de toutes façons une gageure à contenter. Si à ça, on ajoute l’ÉNORME déception causée par l’épisode VIII qui divisé la fan-base de la saga des étoiles…
Il ne faut pas oublier à quel point la reprise de la franchise Star Wars par Disney est une suite de décisions hasardeuses et de (non)choix maladroits. Privilégier la quantité à la qualité et négliger à ce point d’avoir une vision de l’ensemble ne peut conduire qu’aux gâchis que nous connaissons actuellement, film après film. Nous l’avions évoqué lors de la chronique des « Derniers Jedis » : « c’est un pari à court terme que fait Disney en s’aliénant une majeure partie de son public à chaque nouvel épisode qui sort ». Au vu des premiers résultats au box-office, l’avenir nous donne (malheureusement) raison.
Mais « Solo – A Star Wars Story » est-il vraiment la daube annoncée ? On pouvait craindre le pire tant les mauvaises nouvelles s’empilaient comme un Tétris bancal.
Eh bien non ! Le métrage est ultra-regardable voire même jouissif par moment. On va cependant commencer par évacuer ce qui fâche :
La photographie désaturée est vraiment trop sombre, la lumière mal réglée, il est parfois carrément impossible de distinguer ce qu’il se passe sur certaines scènes tant l’obscurité l’emporte. Un comble sur une production de ce niveau ! De plus, le film n’évite pas certaines longueurs. Et pour finir, Alden Ehrenreich, l’acteur qui joue Han Solo jeune, n’a pas vraiment le charisme d’un Harrison Ford (on ne nous a pas pris en traître, ça se voyait dès la première bande-annonce !) mais on ne peut nier qu’il s’en sort bien. A sa décharge, la tâche était ardue…
Ça en fait du défaut me direz-vous ! Oui mais voilà, il y a aussi de bonnes nouvelles !
La première bonne nouvelle est l’espace accordé au personnage de Chewbacca. Jamais depuis la première trilogie, il n’avait pris une telle place dans un film. Sa scène d’introduction est d’ailleurs une des plus réussies du spin-off tant au niveau de l’enjeu, de la mise en scène que de sa caractérisation. Chewie reste l’une des pièces maîtresses du film comblant de sa présence le vide laissé parfois par Alden Ehrenreich. Et tant qu’à parler des personnages, Donald Glover incarne un Lando Calrissian éblouissant et moderne ; le duo qu’il forme avec sa droïde militante est le beurre de cacahuètes apposé sur la tartine ; Woody Harrelson est excellent en escroc sympatoche et Paul Bettany qui joue le bad guy est toujours d’un charisme absolu.
« Solo » est un hommage vibrant aux films de genre qu’il mélange allègrement et agréablement. Le space-opéra bien sûr et l’on sera gâté de prouesses virevoltantes dans l’espace avec des monstres tentaculaires et des courses poursuites entre vaisseaux spatiaux mais ce n’est pas tout. Pour bien donner le ton, le film démarre comme un film d’action des années 80, embraie sur le film de guerre (très seconde guerre mondiale dans l‘esprit) avant de se prolonger en film de braquage, de se poursuivre en western pour finir comme un film d’arnaque. Un vrai film d’aventures dans le plus pur esprit des productions eighties.
C’est old school dans le bon sens du terme, on sent la patte de Lawrence Kasdan au scénario avec le grand soin apporté au développement des personnages et une intrigue cohérente de bout en bout.
L’un des points positifs, c’est que le film ne force pas le trait de l’humour, ne cherche ni la blague à deux balles (Les Derniers Jedis) ni à jouer la surenchère vaseuse.
L’essentiel de la mythologie Soloesque est là, respectée, le cahier des charges est rempli. On nous en donne même un peu plus dans la scène de fin mais on vous laisse découvrir la surprise sur grand écran #nospoil
Solaire, fun et décomplexé.
S’il n’a effectivement pas l’urgence ou la noirceur d’un « Rogue One » ni la carrure d’un grand film, « Solo » est le Star Wars qui fait du bien, un film dont on ressort avec la banane et l’envie d’en (sa)voir plus. Après un épisode VIII pesant et apostolat (si, si, ah pose-toi là !), c’est avec délectation que l’on pose son cerveau à l’entrée de la salle pour juste kiffer la vibe baby !
En fana, je vais regarder, mais j’avoue que l’engouement est moins présent avec les dernières sorties et l’emprunte Disney me gonfle un peu 😉
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On en est tous un peu là… je te comprends.
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😉
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