Trip hallucinatoire, film psychédélique et j’en passe, les qualificatifs sont nombreux pour évoquer le nouveau bébé de Paul Thomas Anderson.

Adaptation d’un bouquin quasi-cryptique mais jubilatoire de Thomas Pynchon, le film est à l’image du livre : un énorme joint aux vertus euphorisantes et qui fait des trous sur vos t-shirts à chaque taffe tirée.

Un casting sous acide, de Joaquin Phoenix à Josh Brolin en passant par Owen Wilson, Eric Roberts et sans oublier Benicio Del Toro ou Reese Witherspoon. Ça sent les effluves opiacées.

Évidemment, c’est Joaquin Phoenix qui à la plus grosse part du gâteau, un space cake énorme dont il engloutit chaque part avec talent et brio (deux potes à lui selon nos sources).

L’action se situe en 1970 à Los Angeles, époque où tout le monde semblait être sous drogues en happy mode et perché sur un autre monde. Love, peace, délires et délices sexuels, propice à toutes les fantaisies, expériences et extravagances. Au mieux capillaires. Au pire, meurtrières.

N’allez pas voir ce film pour l’enquête, et c’est le même constat pour le livre en fait, mais plutôt pour assister à des numéros d’acteurs en transe, à une photographie superbe, à une remontée sous psychotropes des seventies. Qui fleurait bon le goût de la liberté quand même.

Anderson nous la joue magistrale, nous délivre un pur moment de liberté sur pellicule comme on en voit peu. Après, le côté foutraque de l’ensemble peut perturber et en a perturbé beaucoup si vous zieutez les autres critiques.

Le principal défaut est sa durée, à l’instar de Birdman, le film aurait beaucoup gagné à être épuré d’une trentaine de minutes. Le problème avec la drogue, c’est qu’on a toujours du mal à arrêter :p

Et à la manière d’un gros spliff, seuls les plus addicts savoureront le moment jusqu’au bout.