« Les Animaux Fantastiques » de David Yates – La chronique qui fait rugir de plaisir !

Les Animaux Fantastiques – David Yates
Le Pitch : Les aventures de Norbert Dragonneau, l’auteur du livre Les Animaux Fantastiques qu’étudiait Harry Potter. New York, 1926. Le monde des sorciers est en grand danger. Une force mystérieuse sème le chaos dans les rues de la ville : la communauté des sorciers risque désormais d’être à la merci des Fidèles de Salem, groupuscule fanatique des Non-Maj’ (version américaine du « Moldu ») déterminé à les anéantir. Ignorant tout de ce conflit qui couve, Norbert Dragonneau débarque à New York au terme d’un périple à travers le monde : il a répertorié un bestiaire extraordinaire de créatures fantastiques dont certaines sont dissimulées dans les recoins magiques de sa sacoche en cuir – en apparence – banale.
Sortir d’une séance de cinéma et ressentir ravissement et enchantement, voilà un plaisir simple et merveilleux. Puis observer le contentement dans les yeux de ceux, petits et grands, qui t’accompagnent, n’est-ce pas approcher un sentiment de plénitude délectable, un moment de communion exquis ?
« Les Animaux Fantastiques » est indéniablement ce genre de films, de celui qui te projette dans un autre monde, t’embarque illico hors d’une réalité vivace, te rend ton âme d’enfant tant les images imprègnent tes rétines de leur fantasmagorie pour y brûler de mille feux.
Car la réalisation de David Yates fait mouche, non pas dans le style, somme toute très classique mais dans la richesse des visuels et de l’immersion proposée. Yates n’est sûrement pas un génie virtuose mais sa caméra se mue en un pinceau extraordinaire qui dessine des esquisses flamboyantes.
Quel plaisir de prolonger l’expérience vécue initialement sur la franchise Harry Potter en se voyant paradoxalement proposer quelque chose de complètement différent. C’est le même univers certes (avec 70 ans d’écart tout de même) mais l’ambiance y est vraiment différente, les enjeux et la construction aussi.

Les Animaux Fantastiques – David Yates
Et c’est ce qui en fait le sel. Car l’univers « confiné » et so British de Poudlard s’étire ici en version XXL et permet de découvrir l’univers des sorciers américains et plus particulièrement celui des sorciers New-Yorkais. Ce qui ouvre une palanquée de possibilités. D’ailleurs, quatre suites sont d’ores et déjà annoncées.
Pour la petite histoire, il convient de préciser que JK Rowling (la créatrice de Harry Potter) est complètement intégrée au projet puisqu’elle est la principale scénariste du film (contrairement aux adaptations d’Harry Potter) et garde le contrôle total sur son univers. Ce qui est une très bonne nouvelle pour les fans.
Le point fort du film est évidemment le bestiaire développé pour l’occasion (d’où le titre). C’est d’une inventivité rare. Une fraîcheur pour l’imagination tant ce bestiaire crée des étincelles soyeuses qui caressent l’œil. Riche, ambitieux et délicieux.

Les Animaux Fantastiques

Les Animaux Fantastiques

Les Animaux Fantastiques
L’autre particularité de ce film est de mixer noirceur et humour, aussi complémentaires que le mélange des touches noires et blanches d’un piano délivrant une mélodie enivrante.
Question humour, on parlera ici d’humour de situation résonnant comme un vibrant hommage aux films muets de Chaplin ou Buster Keaton. Notamment pour le personnage de Jacob Kowalski joué par Dan Fogler, que le « Fossoyeur de films » associe à un Oliver Hardy (lien ici pour voir sa vidéo). La comparaison est juste.

Dan Fogler – Les Animaux Fantastiques
Puisqu’on parle des personnages, Eddie Redmayne dans le rôle de Norbert Dragonneau, est extraordinaire de justesse, avec son regard fuyant, sa bouche pincée et ses yeux malicieux. Il réussit à créer une figure archétypale, à proposer une tonalité originale avec une composition détachée, à la limite de l’autisme, apportant une pincée d’innocence bienvenue.

Eddie Redmayne – Les Animaux Fantastiques
L’on tutoierait donc le sublime si le film ne présentait pas quelques faiblesses. Car si l’univers est d’une richesse incroyable, quel dommage que l’histoire soit aussi plate. Et répétitive. Les personnages, bons ou mauvais, passent leur temps à se courir les uns après les autres. C’est quasiment le moteur récurent de l’action. Sur plus de deux heures, ça lasse. Au détriment d’une exposition correcte du reste du casting d’ailleurs qui aurait gagné à avoir un développement plus étoffé. On nous sert une mise en bouche là où être repus demeurait notre attente. On sent que la production (et particulièrement la scénariste de luxe) en garde sous le coude pour les prochains opus…
Généreux dans l’univers, radin dans l’histoire, avouez que c’est ballot !
3.5/5 du coup ? Eddie Redmayne, n’est ce pas l’acteur principal de The Danish Girl ? (Je me trompe peut-être…) Très belle critique en tout cas ! 😉
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Oui 3,5/5 mais ça n’empêche que ce film vaut vraiment d’être vu au cinéma et la promesse d’un nouvel univers à explorer est toujours enthousiasmante 😊
C’est bien le même acteur.
Merci beaucoup Eric, content que la chronique t’ait plu 😊
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C’est ballot en effet 😉
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Tu as pu le voir finalement ?
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Euh ce n’était pas prévu, si ? Je ne sais plus 😛 Suis pas trop HP à la base, mais ce film à l’air original comme tu le soulignes. Par contre je prévois SW Rogue One pour mon plus grand, suis une bonne mère 😛
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Rhooooooo je veux trop le voir 😍😍😍😍😍😍😍
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