« Docteur Frankenstein » de Paul McGuigan – La chronique Prométhéenne !*

Docteur Frankenstein – Paul McGuigan
Docteur Frankenstein réussit à trouver un nouvel angle par rapport aux dizaines de versions précédentes : se servir du personnage d’Igor comme point de vue central pour raconter l’histoire.
Mais pas l’Igor, servile et débile des versions filmiques précédents. Un Igor intelligent, instruit, plus abouti. Un personnage dès lors plus intéressant. Daniel Radcliffe arrive à nous faire oublier Harry Potter, même s’il n’est pas transcendant dans ce rôle, surjouant ses attitudes.
James McAvoy composé un Victor Frankenstein très modernisé, lorgnant vers le Sherlock Holmes de Robert Downey Jr. Hyper-speed et sans cesse en mouvement. On sent que l’acteur s’amuse et prend du plaisir en virevoltant.
Le réalisateur, apparemment grand fan du Sherlock Holmes de Guy Ritchie, en repompe allègrement tous les artifices. Avec plus ou moins de bonheur, un air de déjà-vu planant sur le film, exposant de façon éhontée la formule. Ce qui n’empêche pas le film d’être frondeur et puissant. Car la réalisation est habile à défaut d’être innovante.
Cependant, les décors de l’Angleterre Victorienne sont admirablement reconstitués, l’atmosphère délicieusement retranscrite, le film est donc confortable avec un mélange d’esprit Steampunk et d’ambiance gothique. Les effets spéciaux sont grandioses et contribuent grandement à l’immersion du spectateur.

Docteur Frankenstein – Paul McGuigan
La première moitié du film est fort agréable, tient ses promesses « d’Entertainment flick » mais s’englue ensuite avec une histoire d’amour peu intéressante qui pollue l’histoire et dessert le rythme.
Dommage, le plus excitant restant l’alchimie entre Frankenstein et Igor, alchimie qui caracole telle une ritournelle entraînante dans un grand huit cérébral émoustillant.

Docteur Frankenstein – Paul McGuigan
La plus grosse déception viendra du peu de place accordée à la créature de Frankenstein. Expédiée en 5 mn, pour un film qui dure plus de deux heures, ça fait mal.
Conçue à l’origine comme une saga potentiellement étirable en séquelles, l’échec cuisant qu’à pris le film au box-office américain (un des pires jamais vu) a annihilé à jamais cette possibilité.
C’est donc mitigé que l’on quitte la salle, les images s’estompant aussi vite qu’elles s’étaient incrustées dans les rétines.
*Frankenstein ou le Prométhée Moderne est le titre original du roman de Mary Shelley
Putain ! Sorry, j’ai lu Mehrlicht… on cause peu de la créature ?? Mais merde alors ! Si c’est pour ça, je veux un Igor marrant, moi, je veux Marty Feldman !!!
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Hihihi 😉
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