Sur Divergente 2, les avis divergent. Et divergent en mal.

Autant le premier volet avait su prendre par surprise (ouille !) et fédérer, autant celui-ci pose question. Pour la majorité des lecteurs des livres existants, le film est une plantade, n’ayant rien à voir avec l’histoire qu’ils ont lu. Et y ajoutant même des éléments qui n’y étaient pas présents et qui complexifient à outrance une intrigue plus fluide à la base. Ce qui explique le cafouillage de la fin probablement. Car bien malin qui comprend où nous emmène le cliffhanger. Du coup, on comprend mieux, l’échec au box-office US. Une fois ce point posé, que vaut le film en lui-même pour les nombreux non-lecteurs des livres ? Hé bien, on peut dire qu’il répond bien au cahier des charges des blockbusters et des suites avec une surenchère de moyens. Le contrat « toujours plus » est rempli. Le film débute précisément là où le précédent s’arrêtait. Et c’est une Tris en pleine crise existentielle, percluse de doutes et de remords que nous suivons allègrement sur le chemin de la rédemption. Ou pas. Il faudra voir le film pour le savoir. Le dit-film ne manque ni d’ampleur ni d’ambition. Peu de temps mort. Des effets spéciaux bluffants. Des scènes d’action qui s’enchaînent. Shailene Woodley joue fort et bien et nous délivre une belle palette émotionnelle. Tantôt la tristesse, tantôt la colère et la rage, tantôt l’amour. Elle porte tout le film sur ses épaules, probablement trop. Le reste du casting faisant un peu trop « Figuration ». Un défaut majeur de cet opus. Seule Kate Winslet tire son épingle du jeu en cabotinant à mort. Faut ce qui faut ! Mais, la faute à beaucoup d’incohérences, la sauce ne prend pas. Beaucoup de choses sont survolées, certaines sont énigmatiques voire hermétiques pour le spectateur. La fin est incompréhensible et du coup l’attente pour l’opus 3 a drastiquement chuté et fait moyennement rêver. 2.5/5