Sautillant, frais, pétillant, ce nouveau film d’animation des studios Disney transpire le fun et l’inventivité.

Inspiré d’un comics Marvel, « Big Hero 6 », on en retrouve les ingrédients de la Maison aux Idées (surnom de Marvel).

Le design est sublime, les décors coupent le souffle. Le soin apporté aux images est bluffant. On parlera ici de virtuosité.

Les personnages sont admirablement croqués, attachants, mignons…
Une mention spéciale au grand frère du jeune héros, Hiro, nommé Tadashi dont la bienveillance, la gentillesse et l’opiniâtreté vont illuminer la première partie du film.

Évidemment, l’attraction principale est le robot Baymax, bibendum au design tout en rondeur. Chamallow géant à l’onctuosité patente. Le vrai contrepoint du film, sage parmi les jeunes excités.

La force de l’humour et son rythme repose justement sur un tempo comique atypique car Baymax est perpétuellement en contretemps par rapport au reste de la petite troupe. D’où un humour doux, décalé, vivifiant.
Beaucoup d’humour donc mais aussi des émotions contrastées. De la colère noire, de la tristesse abyssale, une envie de vengeance aveugle vont enrichir le film de leur palette variée rendant l’ensemble très riche.

Le film est touchant et provoque des élans de tendresse. Qui veut un câlin ?
L’histoire est beaucoup moins niaise que tous les autres dessins animés estampillés Disney de ces vingt dernières années. Un vrai souffle de fraîcheur chez la souris aux grandes oreilles (l’effet Marvel ?) . Pas de chansons stupides. Pas de personnages secondaires débiles. On ne prend pas les spectateurs pour des idiots.
Vous pouvez y aller avec la banane et en ressortir avec. Plutôt rare.
Dans le ton, on est plus proche d’un Pixar. Une jolie réussite.