« La Vie très privée de Monsieur Sim » de Michel Leclerc – La chronique qui va pas te faire mourir de rire !

La Vie très Privée de Monsieur Sim – Michel Leclerc
Le Pitch : Monsieur Sim n’a aucun intérêt. C’est du moins ce qu’il pense de lui-même. Sa femme l’a quitté, son boulot l’a quitté et lorsqu’il part voir son père au fin fond de l’Italie, celui-ci ne prend même pas le temps de déjeuner avec lui. C’est alors qu’il reçoit une proposition inattendue : traverser la France pour vendre des brosses à dents qui vont « révolutionner l’hygiène bucco-dentaire ». Il en profite pour revoir les visages de son enfance, son premier amour, ainsi que sa fille et faire d’étonnantes découvertes qui vont le révéler à lui-même.
Michel Leclerc nous délivre son « Voyage au bout de l’enfer » des laissés pour compte, ceux que la vie a cruellement marqué de sa morsure.
Ce n’est pas vraiment le film qu’on attendait au vu de la bande-annonce qui laissait supposer une comédie, certes dramatique, mais plutôt douce-amère.
Alors qu’en fait le film est une plongée dans la perte de contrôle et le lâcher prise. Un film sur la dépression, celle qui, diffuse, s’insinue insidieusement dans la tête et peut rendre fou. Le scénario questionne la solitude, ce sentiment d’inutilité qui peut tarauder même les esprits les plus vaillants, cette impression de n’être qu’une ombre exclue d’un monde en mouvement.

La Vie très privée de Monsieur Sim – Valéria Golino & Jean-Pierre Bacri
C’est une virée dans la France et à travers les souvenirs des jeunes années Monsieur Sim qui nous est contée. Un road-movie initiatique comme une ode à la lumière qui brille toujours derrière la noirceur. Encore faut-il nettoyer la crasse qui embrume le cerveau…
Dommage qu’un léger manque de rythme dilue le propos dans la dernière partie du métrage.
Bacri est énorme dans ce film et délivre un jeu beaucoup plus fouillé que d’habitude. Michel Leclerc l’emmène sur d’autres sphères. C’est le clown triste, l’auguste. Une composition magistrale pour un acteur qui arrive à renouveler son rôle d’éternel râleur dépressif. Au Bacri habituel, il ajoute une profondeur qui fait la différence.

La Vie très privée de Monsieur Sim – Jean-Pierre Bacri & Matthieu Amalric
C’est aussi dans sa relation avec les autres que son personnage excelle et délivre toute sa saveur. Le casting est somptueux, Michel Leclerc a bien su s’entourer. Matthieu Amalric donne du corps à son personnage et sa relation avec Bacri est le vrai fil conducteur du film, Valeria Golino, quant à elle, charme et enflamme les cœurs avec son jeu tout en douceur.
La réalisation est léchée, les images sont belles, les plans s’incrustent dans la rétine. Par moment se situe dans une sorte de poésie surréaliste du meilleur goût. Entêtante.
J’avais adoré Le Nom de Gens, j’aime beaucoup Jean-Pierre Bacri et la bande-annonce avait l’air top. Autant dire que j’avais envie d’aller le voir… Mais là encore plus !
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Ah tu as toutes les caractéristiques pour apprécier le film 🙂
Si tu le vois, n’hésite pas à passer donner ton avis 🙂
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Avec plaisir !
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Nom, pas trop intéressée je suis.
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Dommage…
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Hé oui..
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Ce n’est pas mon roman préféré de Jonathan Coe (que j’adore sans mesure par ailleurs), mais cette adaptation semble joliment le revisiter… Et puis, j’aimerai toujours Bacri le râleur, mais si en plus il pousse son jeu plus loin, ça ne peut que donner envie. Merci pour cette chronique 🙂
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Avec grand plaisir 🙂
Je crois que tous les éléments sont réunis pour que le film te plaise aussi.
Oui, Bacrj prend beaucoup plus de risques dans ce film et son jeu y gagne en profondeur 🙂
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