« Hunger Games La Révolte partie 2 » de Francis Lawrence – La chronique qui déclare que les jeux sont terminés !

 

 

Après un opus 3 très décevant en terme d’enjeux et relativement bavard, ce 4eme épisode tient bien ses promesses et fournit sa dose massive de frissons et d’action.

Puissant, enflammé, politique, le film nous emporte dans un tourbillon de scènes toutes plus excitantes et stressantes les unes que les autres. Une construction orchestrée de main de maître par Francis Lawrence, le réalisateur qui enfile ses scènes jusqu’à un crescendo inattendu et punk.

Si vous n’avez pas lu le livre, le nihilisme de la fin, dont la logique est implacable, vous glacera le sang.

Jennifer Lawrence réussit l’exploit d’insuffler du talent, du charisme et de l’humanité dans ce blockbuster, genre qui laisse habituellement peu de place à la performance.

Elle transcende toutes ses scènes et nous polit un personnage atypique, fort et fragile à la fois, capable d’enflammer les foules, d’exacerber la fougue en chacun et de se laisser aller au spleen le plus sombre.

À côté, les autres acteurs paraissent interchangeables, la loi du genre, mais la jeune actrice marque au fer blanc son empreinte dans l’ADN de la saga. Ses regards, sa voix rauque, sa gestuelle et sa félinité hypnotisent spectateur et spectatrice.

Seuls Julianne Moore, glaçante, manipulatrice et cynique à souhait, et Donald Sutherland à la présence délicieusement inquiétante, tirent leur épingle du jeu et tiennent la dragée haute à Katniss.

La réalisation est à l’avenant, rythmée, hallucinée (la scène des égouts, point d’orgue flippant du film). Francis Lawrence est en pleine maîtrise de sa saga et rehausse le ton de plusieurs crans.

Les dangers et les enjeux sont légions et pimentent cette seconde partie d’une âpreté peu vu jusqu’ici dans la saga.

Il est dommage d’avoir coupé « La Révolte » en deux parties, appauvrissant la 1ère et remplissant à ras bord la seconde. Probablement qu’un seul film de 3h, à la manière de la Trilogie Tolkienne aurait pallié ce déficit d’intensité entre les deux parties. Mais cela aurait probablement moins renfloué les caisses du studio qui a préféré risquer de créer une déception et amertume prononcée chez beaucoup de fans de la franchise.

Dommage, car cet épisode final rehausse le ton, ne sombre pas dans la facilité et ne cherche pas le happy end de rigueur, sortant des sentiers battus pour clore la saga majestueusement, la tête haute.

Les jeux sont faits, rien ne va plus ! 4/5

Pour équilibrer la chronique, voici l’avis de Bruno Chanson, Contaminé au grand cœur :

« J’attendais beaucoup de cette superbe saga qu’est Hunger Games et j’ai été servi car l’action ne manque pas, il y a d’excellents effets spéciaux mais, malheureusement il y a un gros couac pour moi, c’est la fin.
Du point de vue du divertissement pur, Hunger Games est une véritable réussite grâce à la mise en scène, pleine de punch et également grâce à l’histoire.

Jean Gabin a dit un jour: un bon film est tout d’abord une bonne histoire. Je le rejoins totalement. Et là-dessus, Hunger Games remplit avec excellence sa part de contrat.
Du côté des acteurs, Jennifer Lawrence est excellente et bourrée de charme. Pour ce qui est des guests, il y a le regretté Philip Seymour Hoffman, toujours égal à lui même, dans un de ses derniers rôles, Julianne Moore, mystérieuse à souhait, qui joue là un de ses meilleurs rôles car très ambigu, et bien sûr l’inégalable et le magistral Donald Sutherland dans le rôle du méchant de service qui est juste époustouflant, et enfin un second rôle savoureux : celui de Stanley Tucci qui tient le rôle du présentateur excentrique des Hunger Games. Voilà pour le positif.

Pour ce qui est du côté négatif : la fin tout simplement qui m’a déçu, horrifié et qui m’a du coup laissé un goût amer. Je ne peux en dire plus sans spoiler. Un film qui vaut le coup d’oeil mais pas plus… »