LiveBlog en direct du Festival sans nom de Mulhouse : RJ Ellory et Ian Manook interviewés par Yvan du blog Emotions.
Q : Vous parlez beaucoup d’autres territoires dans vos livres. Les voyages enrichissent-ils votre écriture ?
RJE : Pour ma part, je viens souvent en France et j’ai constaté que les français ont deux fois plus de temps que le reste du monde. Ils se créent du temps pour le débat, la famille, la philosophie, la lecture et les bons repas. Il n’y a qu’ici qu’au dîner on se parle de politique de religion et de sexe (rires). Cette attitude me ressemble. On m’a dit que j’avais un corps anglais avec un esprit de français. Les français lisent pour apprendre. C’est pour ça qu’ils aiment les points de vue qu’ils viennent de loin.
IM : c’est difficile de répondre ensuite
RJE : Parle de sexe (rires)
IM : j’ai voulu instaurer que l’on monte sur sa table comme Robyn Williams pour avoir un autre point de vue. C’est pour ça que j’aime les voyages, c’est pour poser un regard différent quand je reviens en France. Montons tous sur la table !
Q : comment construisez-vous vos histoires ?
RJE : je n’ai pas de plan construit avant de commencer. Je ne sais jamais comment ils se terminent. Pour moi l’écriture est une aventure. Mon esprit se laisse envelopper par un personnage ou un événement. Je décide juste l’endroit, la période.
Pour « Les Assassins », je ne voulais pas écrire sur un serial-killer.
Mais écrire sur LES serial-killers me paraissait passionnant. Je l’ai travaillé comme du journalisme.
Mon premier roman paru est le 23e que j’avais écrit. J’ai eu 22 refus avant. Du coup j’ai décidé d’écrire ce que j’avais envie de lire et pas ce que je pensais qui allait marcher. J’ai donc écrit sur la musique, la guerre du Vietnam, le KKK et la peine de mort et ça a donné « Papillon de Nuit ». Un gros rubik’s cube de toutes les questions que je me posais.
IM : je suis ému par ce que dit Roger. J’écris sans plan aussi. J’avance et succombe aux improvisations. J’écris sur des sujets qui me plaisent. Le roman tourne toujours autour de destins personnels. La géographie permet d’aborder d’autres sujets qui pourraient être mal compris si l’action se déroule en France. Comme la Shoah.
Q : Est ce important pour vous de plonger dans l’Histoire ?
RJE : écrire c’est comme se noyer dans la vie de quelqu’un d’autre. Je travaille intensément jusqu’à la fin. J’ai la chance de ne faire que ça, écrire. J’écris toute la journée et je cuisine. Quand ma femme rentre, elle sait que je discute avec mes personnages pendant que je fais la cuisine et me laisse seul dans la cuisine. Et je la rejoins ensuite.
Quand j’ai fini le livre, je le laisse poser pendant trois semaines. Puis je le reprends et corrige. Les personnages restent en moi des semaines et ne disparaissent que quand je passe à un autre livre.
J’ai un nouveau livre, une trilogie, avec deux corses et un irlandais. Et je passe beaucoup de temps avec eux. Je fais beaucoup de recherches.
Mon plus long livre fut Vendetta mais c’est celui que j’ai écrit le plus vite. C’est pour ça qu’il est intense. Quand j’écris, je disparais et je ne reviens pas avant qu’il soit fini.
IM : nous sommes similaires dans notre façon d’écrire. Je me documente qu’en phase d’écriture pour arriver l’esprit vierge. Je n’écris qu’à mon bureau, une agence de communication. Je passe de l’un à l’autre. Je ne peux écrire isolé, j’ai besoin de monde autour de moi et de passer d’un sujet à l’autre. Je mets une spontanéité dans mon écriture. Une lumière que je vois à Paris peut se retrouver dans mes livres qui se passent en Mongolie. J’y mets toujours une course-poursuite à la fin entre deux personnages en me demandant lequel va survivre. Et je doute jusqu’à la fin. Je viens juste de terminer le 3eme roman de ma trilogie et jusqu’à la fin, je ne sais pas qui en sortira vivant.
Oulahhhh un grand moment est en train de se vivre!!!Yvan avec ses auteurs préférés!!!!!;)
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Exact 😉
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Moi, à sa place, je me serais pissée dessus tellement j’aurais été contente de me trouver face à face à ces deux auteurs… Ne m’envoyez jamais au front, les gars 😉
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Oui c’est topissime 🙂
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Oui, mais après, t’est toute mouillée ! :((
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Pas faux. J’ai du arrêté du coup :-((
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Moi aussi, et les couches, ça fait rougir mes petites fesses de bébé 😉
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Mdrrrr
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ces deux là étaient juste extraordinaires, un grand moment de complicité. Inoubliable
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Qu’est ce qu’on a ri. Un des moments les plus forts de cette cuvée 2015 !
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C’est encore un grand moment ça.
ça commencait fort ce week end à Mulhouse.
M^me si j’ai trouvé Ellory moins percutant que d’habitude.
Yvan l’a sans doute un peu bousculé 😉
Merci de nous faire revivre ce grand moment. 🙂
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C’est un vrai plaisir ma Genevieve 😀
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Un pur plaisir.
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Je le dis et je le redis, un travail de romain… que dis-je, de titan!!! 🙂
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Oui j’étais crevé en fin de journée loool mais c’était passionnant !
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