« Un + Une » de Claude Lelouch – La chronique qui règle l’addition !

 

A la fois flamboyant et éthéré, le nouveau film de Claude Lelouch coche toutes les cases du feel good movie et pianote avec talent sur les touches de l’émotion jouant avec les couleurs « karmiques » de notre âme.

Silencieux et bavard, drôle et émouvant, « Un + Une » est une petite réussite. L’histoire, somme toute classique pour un Lelouch, résonne dans les cœurs de ceux qui aiment, de ceux qui s’aiment.

Une sorte de retour aux sources pour le réalisateur qui nous refait avec succès « Un homme et une femme » cinquante ans plus tard. Mondialisation oblige, ce n’est plus sur les plages de France mais en Asie que s’entremêleront et se noueront les fils de l’amour. Telle une Ariane, le personnage d’Elsa Zylberstein déroulera sa pelote le long de ce périple initiatique auprès d’un Jean Dujardin, au sommet de son art, tout en décontraction et en charme.

Oui, Jean Dujardin est bluffant, charmeur, cyniquement romantique. Il se complète à merveille avec Elsa Zylberstein dont le sourire incessant illumine chaque grain de la pellicule. Ce couple fonctionne si bien qu’on ne croirait pas à une première rencontre.

Sorte de Road Movie de la rédemption, de la guérison et de la recherche de soi, ce film est un apprentissage de l’essentiel, une ode à la soif de vivre.

Lelouch met beaucoup de tendresse dans son film et ses personnages. On se promène à son bras le long des fascinants paysages d’une Inde majestueuse aux hanches délicates.

Ce film est un baume de sagesse, contenu dans un flacon, qui délivrera l’ivresse tout au long de ces deux heures de voyage autant intérieur qu’extérieur. Ses couleurs sont chatoyantes, sa musique entêtante (du grand Francis Lai).

Claude Lelouch, amoureux de l’amour, s’éparpille délicatement dans le délice des sens et les parfums envoûtants d’une Inde charismatique et somptueuse, récitant sa formule magique basée sur ces deux onguents que sont l’Amour et l’humour.