« Captifs » de Kevin Brooks – La chronique sans issue !

Captifs – Kevin Brooks
Nous voici de retour Mélie et moi pour notre troisième lecture commune. Cette fois-ci, c’est un roman des Editions Super8 (au pitch très alléchant) qui nous a motivé. Super8 est depuis deux ans l’un des éditeurs les plus excitants (en tous cas pour moi) du marché et ses publications provoquent des coups de coeur intempestifs chez énormément de lecteurs, votre serviteur inclus. Ça ajoutait forcément à l’excitation. Et nous avons bien fait au final. Car nous avons eu des ressentis totalement différents voire contradictoires. Ce qui est un plus pour vous amis lecteurs/amies lectrices car cela vous permettra selon vos sensibilités de juger si ce livre est fait pour vous ou pas. Si vous l’avez déjà lu, n’hésitez pas à nous faire part de vos remarques.
Je vous présente Mélie au cas où vous ne la connaîtriez pas encore. Mélie est la co-fondatrice du blog « The Love Book » un des blogs les plus dynamiques, pétulants (définitivement) et passionnants du moment. Un puits de créativité et d’inventivité. Si vous n’êtes pas encore abonné, c’est que vous n’y êtes jamais allé. N’hésitez plus, faites vos petits curieux Une lecture commune avec Mélie, ce sont des échanges passionnés, allumés et joyeux. Un régal. J’espère que vous prendrez autant de plaisir que nous.
Le pitch : Linus, 16 ans, se réveille un matin sur le sol d’un sinistre bunker souterrain. Sans eau, sans nourriture… et sans la moindre explication. Manifestement, il a été kidnappé. Pour quel motif ? Et qu’attend-on de lui ? Les jours passent. D’autres détenus, n’ayant apparemment rien en commun, sont amenés par un ascenseur,. Une petite fille. Un vieil homme malade. Un toxicomane. Un autre homme, une autre femme. Capturés en pleine rue, comme lui et désormais, constamment surveillés. Incapables de comprendre ce qu’ils font en ce lieu.Bientôt, et tandis que le temps commence à perdre sa réalité, une horrible vérité se fait jour. Il ne s’agit plus de sortir – c’est manifestement impossible. Il s’agit de survivre. Ensemble. Le plus longtemps possible. En espérant obtenir une réponse à la seule question qui vaille : Pourquoi ?

Kevin Brooks
La Chronique de David :
Oulah c’est quoi, c’est quoi ! Non mais terminer un livre sans que l’on connaisse la fin, c’est un nouveau concept ? C’est souvent sympa les fins ouvertes mais quand même !
– Ah mais tu ne comprends rien mon ami contagieux, c’est un roman nihiliste qu’il est écrit sur la quatrième de couv’
– Nihiliste ni il fait le ménage ce livre !
Alors si c’était le seul défaut, ça pourrait passer mais Kevin Brooks enchaîne les fautes. On va y revenir. Et pourtant, il me faisait saliver ce pitch : enfermer sans raison connue 6 personnes de tout âge et des deux sexes et les laisser se débrouiller, sans repères. Ça promettait pas mal : Un huis-clos acéré et haletant. D’autant que cette trame d’histoire a tellement été abordée, que ce soit dans les romans ou au cinéma, que l’on imagine un traitement aux petits oignons, malin et perfide. ORIGINAL. Ben oui, on est dans un livre édité par Super8, l’éditeur de merveilles. Eh bien, brisons le suspense, comme dans le livre il n’y en aura pas, c’est une déception…
Donc, qu’il n’y ait pas véritablement de fin est une chose. Après tout, si le cheminement est suffisamment tortueux et maîtrisé, on devrait s’en satisfaire.
– bon Kevin, ok le bouquin il est nihiliste et tu veux pas de fin. C’est ton droit. Mais à minima ce serait bien qu’il y ait une histoire ! Genre où il se passe quelque chose.
Eh bien non ! Et pour quoi faire d’ailleurs ? Pas de twists, pas de rebondissements, ça ronronne, ça patine, ça bégaie. #baillements
Gardons la foi, il reste les personnages, ceux qui donnent chair au roman, ceux à qui tu t’attaches tellement que tu voudrais que rien de grave ne leur arrive ou bien tu vas verser des larmes. Promis juré craché.
Eh bien le Kevin, il te nargue et il reste nihiliste jusqu’au bout, même dans le traitement de ses personnages qui, à part le principal, sont inexistants. C’est normal pour le personnage principal qu’il soit plus fouillé, c’est quand même lui qui raconte l’histoire (sic) et toi, veinard de lecteurs, veinarde de lectrice que tu es, tu vas tout savoir. Et c’est la tempête dans ce petit cerveau en ébullition. C’est bien le seul endroit du livre qui le soit…
Brooks avait toute la matière mais n’en fait rien. Fainéant nihiliste va ! C’est la note qui va l’être nihiliste. Allez hop 2/5 ! Et je suis extra sympa ! C’est parce que j’y ai cru les 100 premières pages, puis espéré les 200 premières pages et pleuré à la dernière. Si c’est pas de l’émotion, ça !
Le commentaire de Mélie suite à la chronique de David : J’adooooore ton avis bien que j’ai aimé le livre pour ma part. Mais je comprends tout à fait ton sentiment, s’il n’était pas aussi tordu je n’aurai pas accroché. Je le trouve complètement barré et c’est ce qui a changé la donne. Par contre ça aurait pu être un coup de coeur (oui ne fait pas les gros yeux je te l’avais dit) si la fin avait apporté un minimum de réponses, là…. ben tu l’as très bien dit dans ta chronique. Sinon j’ai kiffé notre troisième LC, elles se suivent mais ne se ressemblent pas en tout cas dans les avis mais j’ai toujours autant de plaisir à les faire avec toi. Vivement la prochaine.

Mélie – The Love Book
La chronique de Mélie : (que vous retrouverez
Les sujets d’enferment dans les thrillers sont en pleine expansion dernièrement. J’ai d’ailleurs lu « Am Stram Gram » de M. J. Arlidge récemment ou encore « Criminal Loft » d’Armelle Carbonel (que je vous recommande vivement). Je dois dire que j’aime particulièrement ce contexte car il permet de traiter un sujet que j’affectionne tout particulièrement : la psychologie !
Quoi de mieux pour révéler les personnalités, exacerber les sens, que des conditions de captivité ! L’auteur l’a bien compris et se plaît à en jouer, comme un chat avec une souris. D’ailleurs outre le fait que le petit rongeur se trouve sur la couverture du livre, il est également mis à l’honneur dans l’histoire car l’on se demande si nos héros ne sont pas pris pour des rats de laboratoire.
Linus, 16 ans se réveille dans une sorte de bunker. Il se souvient seulement qu’après avoir aidé un non-voyant il a été kidnappé. Mais bien vite d’autres vont le rejoindre, chacun est différent, que ce soit par l’âge mais aussi par leur façon de vivre. Tellement opposés que l’on se demande comment ils sont choisis ? Et quel est le but de tout ça ?
Le livre est totalement déjanté, tordu à souhait et je dois vous avouer que j’adore ça. Pour moi, même quand il ne se passe pas grand chose, l’action est là, en tout cas ça chauffe grave dans le cerveau. Je me dois de vous dire que je vais toujours établir des scénarii farfelus, presque à chaque fois plus que ce qu’il en est en réalité. David pourra vous le confirmer, il commence à être habitué.
J’ai vraiment aimé cette lecture, le point de vue d’un des personnages à travers les notes qu’il couche sur papier nous permet une immersion quasi totale et nous prend à partie tel un confident. La fin est encore plus déroutante que le reste, je ne saurai dire si j’aime ou non, elle me laisse un peu dubitative… d’ailleurs je pense que pour moins de frustration, elle mériterait plus de retour sur investissement. Bien que d’un côté j’aime assez le fait qu’elle soit aussi ouverte…
Je vous mets l’avis d’Yvan du blog EmOtionS qui m’avait bien donné envie de le lire, c’est chose faite et je remercie Super 8 Editions pour ce thriller totalement tordu (que je recommande à Anne-Ju parce qu’elle aussi aime ce qui est tordu). Note : 4/5
Le commentaire de David suite à la chronique de Mélie : Eh bien, je suis ravi que cette fois-ci, nous ayons un avis différent. Cela permettra à ceux qui nous lisent d’avoir deux avis très tranchés. C’est aussi cela la richesse de l’art. Je perçois très bien ce qui t’a plu dans le livre et tu n’es pas la seule quand je regarde les avis sur Babelio. Il est juste de dire que le livre a un parfum toxique qui peut séduire. Moi qui préfère les intrigues à tiroirs, alambiquées, à twists, j’ai forcément été déçu ce qui ne veut pas dire que le bouquin n’a pas de qualités. J’ai volontairement grossi le trait dans ma chronique pour la rendre plus ludique. Comme tu le dis si bien, faire une lecture commune avec toi est un plaisir immense et je suis flatté de la faire. Nos débriefs de lecture chaque matin sont une éternelle source d’enrichissements et de partage. Je conseille à chaque lecteur et chaque lectrice de se trouver un(e) binôme et de tenter l’expérience de son côté, ce n’est que du bonheur. Vivement notre quatrième LC ma belle 🙂
Pour lire la chronique de Mélie sur sont site, c’est ici !
Un grand merci aux Editions Super8 !
eheh c’est chouette de découvrir votre lecture croisée, surtout qu’elle n’a pas été la même.
Ben moi, j’ai beaucoup aimé cette fin assez épouvantable et qui laisse la part belle à l’imagination.
En fait, longtemps après l’avoir lu c’est bien la seule chose quo me reste à l’esprit, le reste est franchement banal
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Non pour le coup les deux avis sont tranchés, c’est ça qui est riche et qui en fait la beauté 🙂
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Absolument !
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J’aime beaucoup en effet que nos avis divergent à ce point, c’est vraiment très intéressant pour nous et pour ceux qui voudraient le lire, on ne rend pas les choses faciles, il faudra se faire son opinion personnelle 😉 Quant à la fin j’ai aimé ce côté épouvantable comme tu dis… juste un peu de réponses ça aurait été bien quand même, non ? 😛
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Déjà que ce bouquin ne me tentait pas, ta critique me donne envie de le fuir maintenant!
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Celle de Mélie est plus élogieuse mais moi je ne peux décemment le conseiller. Si tu veux un bon Super8, il faut lire « The Rook au service surnaturel de sa majesté »
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Bon, et bien je ne sais qu’en penser….Mais vos LC sont vivifiantes!!!Peut être que j’irai chercher ma binôme aussi pour le coup, voir si elle se sent ce livre sans fin, et à la psychologie évidente….;)
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Venant d’une pro des LC le compliment me touche 😊
La votre sur le même sujet serait très enrichissante
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Je vais aller la brancher de ce pas…..;)
Oh la Pro des Lcs c’est vite dit……Mais c’est trop mignon….mdr.
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C’est surtout vrai 😉
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Pros, pros… on n’est pas si pros que ça, nous ! Mais je te remercie de passer la pommade, on a encore plus envie de te faire plaisir… 😆 Je ne dis pas non, moi, faut encore trouver des LC pour l’après-juillet… J’aime les avis différents, mais celui de David me donne pas envie de le lire, bien que, juste pour voir s’il a raison ! 😉
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Ah j’aimerais beaucoup ton avis dessus. J’aurais tendance à penser qu’il ne va pas te plaire mais je suis très curieux 🙂
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Moi je conseille de se faire son propre avis 😛 Ah oui le lire avec sa binôme c’est encore mieux 😉
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Yesss
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Lol elle m’a fait rire ta chronique et je pense que pour ce coup là et contrairement à Silo nous auront le même avis !
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Oui il y a de grandes chances 😉
Content qu’elle t’ait plue 😊
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Je te dirai si j’ai l’occasion de le lire huhu
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Je pense qu’au contraire tu pourrais toi aussi l’aimer, il est vraiment barré, bizarre, tordu… J’ai hâte de voir ton avis si tu le lis 😉
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Je le note pour ne pas l’oublier ^^
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J’en reviens au mot « nihiliste », je ne relis jamais les résumés avant lecture, je me garde la surprise et la découverte donc je n’avais pas cette idée en tête. Et finalement c’est ce dont je te parlais par rapport à la fin, alors je suis contente d’avoir « compris » le concept et le but de l’auteur finalement (bien que j’y revienne on aurait pu être un peu moins nihiliste sur le coup Mr Brooks 😉 )
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En fait c’est dans la chronique d’Yvan qui dit que ca figure dans le dossier de presse. Je ne relis jamais non plus les 4eme de couverture avant lecture 😊
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😉
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Ce livre est sur ma liseuse, l’histoire me plaisait beaucoup mais je déteste les fins ouvertes donc je ne le lirai pas ^^
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La fin est une fin mais en même temps…. voilà 😀
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mdr!!! tu m’intrigues du coup!! ^^
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Voilà c’était le but 😉
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Je peux te comprendre alors 🙂
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J’ai fini le livre et ma chronique mijote. Mais je peux déjà te dire que je suis proche de toi.
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Ah yesssss content je suis 😉
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Je me souviens avoir lu Am Stram Gram…et de ne pas avoir aimé du tout! lol
Quand une fin est ouverte, il faut que ce soit fait avec brio sinon on reste sur sa faim… je risque donc de pencher vers l’avis de David . 🙂
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Oui c’est fort possible Nath
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🙂
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