« W3 vol. 3 : Le Calice jusqu’à la Lie » de Nathalie Hug et Jérôme Camut – La chronique qui s’enivre…

 

Hips, j’ai trop bu moi…

W3 est une liqueur ensorcelante qui coule le long du gosier. Une liqueur gorgée de mots, porteuse d’histoires, faisant chanceler les têtes. Une liqueur provoquant une soif inextinguible. Plus tu bois, plus tu as soif… Mais tant pis tu la boiras jusqu’au bout…

W3, 1 lettre, 1 chiffre, et c’est tout un univers extraordinaire qui s’ouvre à vous. Nathalie Hug et Jérôme Camut ont entre les mains le don le plus précieux, celui de raconter une histoire, d’en étendre les fils à une odyssée contemporaine et de marquer le lecteur aux tréfonds de son âme. Ce n’est pas un livre-oubliette, sitôt lu, sitôt oublié. Non W3 te marque de son empreinte au fer rouge et te possède à jamais. Surveille ton âme, mon ami(e).

Le calice jusqu’à la lie… Voilà un livre qui porte bien son nom tant les personnages que vous aimez vont souffrir dans cet ultime volet. Car Nathalie Hug et Jérôme Camut n’épargnent personne, ni leurs personnages, vous le verrez, ni leurs lecteurs, vous le ressentirez.

Depuis le début, je compare cette trilogie à une série TV. Étrangement, en refermant le dernier tome, ce n’est pas à une série policière qu’elle fait penser mais c’est plutôt du côté de Game of Thrones qu’il faut chercher des comparaisons.

« Ah bah oui, c’est vrai, il est bourré ! », me crierez-vous.

Que nenni, les multiples rebondissements qui émaillent le récit accréditeront la thèse, les énormes scènes d’action justifieront le point et enfin le sort inattendu réservé à certains personnages principaux achèvera de convaincre. W3 est une pochette surprise diabolique d’où jaillissent des sorts maléfiques psalmodiés par les apôtres du malin. J’vous dis pas le goût des friandises…

Les CamHug ont créé une œuvre majeure, un monument de la littérature romanesque. Cette saga de près de 3000 pages est débordante d’envie, d’écumes, de fureur. Avec W3, ils démontrent d’un pouvoir fictionnel époustouflant et d’une analyse sociale aiguisée. C’est rare de mêler les deux avec autant de talent.

Les CamHug créent des personnages tridimensionnels que l’on peut toucher du bout des doigts, plus vivants que beaucoup d’êtres de chairs et d’os. Des personnages dont les souffrances vous mettent en lambeaux, dont les destins viennent titiller vos iris, humidifier vos joues mais dont les joies irriguent votre cœur de bonheur. Les quitter, c’est s’ouvrir à des océans de détresse, des abysses d’amertume.

Malheureusement, les auteurs ont appelés leur saga W3 et pas W10 et ce troisième opus sonne le glas de leurs aventures. De fait, les CamHug m’ont percé le cœur à trois reprises de trois clous délicieusement meurtriers.

Allez hips, j’reprends une p’tite liqueur ! Ah ben non mon calice est vide…

Pour lire la chronique de W3 vol 1 : Le sourire des pendus, cliquez là !

Pour lire la chronique de W3 vol 2 : Le mal par la mal, cliquez là !

4ème DE COUV’

Pas de résumé pour ne pas spoiler la fin du volume 2 !