« Le Voyage de fanny » de Lola Doillon – La chronique qui voyage léger !

Le Pitch : Du haut de ses 12 ans, Fanny a la tête dure ! Mais c’est surtout une jeune fille courageuse qui, cachée dans un foyer loin de ses parents, s’occupe de ses deux petites sœurs. Devant fuir précipitamment, Fanny prend alors la tête d’un groupe de huit enfants, et s’engage dans un dangereux périple à travers la France occupée pour rejoindre la frontière suisse. Entre les peurs, les fous rires partagés et les rencontres inattendues, le petit groupe fait l’apprentissage de l’indépendance et découvre la solidarité et l’amitié…

Film vu en avant-première, il y a deux mois, au Showeb Newcast. Un grand merci à Hervé Montron pour ce joli moment.

C’est une véritable odyssée au sein de la France occupée par les allemands que nous conte Lola Doillon. Conte est d’ailleurs le bon mot tant les péripéties des huit enfants est un mélange de charme, de pérégrinations et de magie. Magique donc mais pas au sens premier du terme. Ce sont certains des moments proposés qui le sont. Des touches de grâce et d’innocence. 

Et il en faut pour supporter les rafles d’enfants parce qu’ils sont juifs ; ou les ignominies commises sur les adultes pour une absurde question de « races ». Toujours troublant d’actualité.

Léonie Souchaud, la jeune héroïne, tient le film et la joyeuse troupe de gamins sur ses frêles épaules. Ce n’est pas toujours bien joué, ce sont des enfants, mais l’émotion l’emporte sur ces petits défauts. Et ils sont bien attachants ces gamins. Souvent déçus ou trahis par les adultes – c’est aussi l’apprentissage de la vie, de ses aberrations et de ses contradictions – ils en sortiront grandi et changé à jamais.

C’est beau, c’est émouvant, pétri de belles intentions. Certes, Lola Doillon ne renouvelle pas le genre et ne révolutionne pas le cinéma mais son entrain, sa candeur et sa fougue ajoutent de bien jolies couleurs au cinéma français.