« The Program » de Stephen Frears – La chronique sous E.P.O. !
Inattendu de retrouver Stephen Frears aux commandes d’un biopic sur Lance Armstrong ? Pas tant que ça tant ce dernier est un personnage iconique à souhait comme pouvait l’être la reine d’Angleterre dans « The Queen » du même réalisateur.
De plus, Frears traite son personnage comme une rock-star et insuffle dynamisme et vélocité en usant de caméras virevoltantes et d’une B.O. ultra-vitaminée.
Ben Foster incarne à merveille Lance Armstrong ce « monstre » de froideur, cynique et solitaire.
L’affiche, sublime au demeurant, nous le présente en personnage christique. Un peu exagéré. Même s’il a du vaincre un cancer des testicules, perdre au passage celui de droite et subir une ablation de deux lésions cancéreuses au cerveau, Lance Armstrong est loin de l’amour judéo-chrétien et là où Jésus distribuait des pains, Armstrong a plutôt distribué des seringues d’EPO.
Le biopic démarre sur un Armstrong débutant, un coureur dans la moyenne et avec peu de chance de par son physique de concrétiser son rêve de gagner le tour de France.
Ce n’est que par sa soif de réussite implacable, sa volonté de survivre, de se dépasser qu’Armstrong sera prêt à user de tous les artifices et subterfuges pour devenir dans l’inconscient collectif de chacun une machine de guerre, le grand vainqueur sept fois du Tour de France.
Alors oui, l’histoire est connue. La fin aussi. Mais, on le comprend Stephen Frears, comment ne pas être fasciné par cet athlète hors du commun ?
Cet homme à la vie « Larger Than Life ». Pétri de contradictions, à la fois gangster du dopage et bienfaiteur des petits cancéreux. Égoïste mais capable de poussée d’altruisme au point de créer une fondation et d’investir dans la lutte contre le cancer. Mais quand même appeler sa fondation LiveStrong (Lance ArmSTRONG) ce qui dénote d’un égotisme forcené même dans sa générosité. C’est tout cela qui a attiré le réalisateur et qui ébahit le chaland. Les contradictions, les mensonges, les déclarations publiques droit dans les yeux. Un extraordinaire mélange d’auto-persuasion, d’aplomb, de mauvaise foi ; d’avoir tellement tutoyé les sommets au point de se sentir intouchable…
Les reste du casting est impeccable, à commencer par Chris O’Dowd qui joue le rôle de David Walsh, le journaliste qui contribuera à faire tomber Lance Armstrong de son piédestal, mais surtout Guillaume Canet nous délivre une fort belle performance dans le rôle du Dr Michele Ferrari, mentor d’Armstrong, fournisseur officieux de produits dopants du Tour de France. Pour en prendre la réelle mesure, on vous conseille d’ailleurs de voir le film en VOST.
La bande-son est top, entre pop-rock British, rock punk américain (hey y a les Ramones les gars !)
et un final avec la chanson de Léonard Cohen, « Everybody Knows » qui résume si bien la morale du film.
Oui tout le monde savait, les instances, les journalistes, la fédération, même le grand public se doutait. Mais comment ne pas succomber aux sirènes du show-business et des dollars ? Comment ne pas s’enthousiasmer sur les prodiges inhumains réalisés par ces jeunes hommes en short avides de reconnaissance et de sensations et prêt à tout sacrifier ? Quand il s’agit de spectacle, la sagesse n’a plus droit de cité…
Il me dit bien. Je pense aller le voir…rien que pour la performance de l’acteur aussi.
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C’est vrai qu’il joue vraiment très bien ce Ben Foster.
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Il s’est injecté les mêmes produits..Il est fou !! lol
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Ah bon ? Mais je ne savais pas !!!
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Oui j’ai vu cela avant hier dans Entrée libre sur France 5.
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Ah oui il est fou 🙂
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Je devais le voir au cinéma mais je pense que mon emploi du temps ne va pas coller…
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Dommage j’aurais bien aimé avoir ton avis
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Je vais m’en injecter une seringue ! J’ai adoré ce coureur… mais il a gagné le Tour 7 fois et pas septante… mdr (septante = 70 = soixante-dix)
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Zut loool je dois réviser mon belge et corriger la chronique de suite LOL !
Vous dites 7 aussi Lol ? Zut ! Hihihi
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Oui, on dit sept et pas six-un ou tout autre chose. On est simple, nous, on ne doit pas additionner nos chiffres pour savoir de quoi on nous cause et quand on nous dit 60-15, on les écrit séparés et pas 75 comme un français ferait la faute. Hihihi
En fait, Lance, il est SEPTUPLE champion du tour de France ! mdr, corrige de suite !!
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J’ai corrigé hier mais j’avais pas pensé à septuple 😉
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Je connais Lance et le nombre de ses tours gagnant, je jouissais dans mon fauteuil en le voyant courir. ;)-))
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A ce point ?
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Oui, j’étais fan de lui… j’adorais son arrogance !! 😀
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Je viens de voir enfin ce film ! J’ai été scotchée de l’admiration que les gens lui portaient. Je ne mettais pas rendue compte qu’il avait été idolâtré à ce point ! Le jeu de l’acteur est exceptionnel ! Pff dis donc il en a passé des heures sur son vélo ! La chute d’une idole !
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Eh bien moi non plus, je ne m’en étais pas rendu compte.
Oui tu as raison, nos héros sont morts 😉
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