« Mission Impossible Rogue Nation » de Christopher McQuarrie – la chronique qui s’autodétruira dans 5 secondes !

MI5 versus MI6 ?
Rogue Nation, le déjà cinquième volet des Mission Impossible, met la saga à l’heure anglaise et propose un tea time explosif, bourrin et jouissif. Mais avec un nuage de lait, of course !

Ce Mission Impossible démontre à quel point un casting réussi et des acteurs crédibles ont un réel impact sur la qualité d’un film. C’est le cas ici.

À commencer par le choix du réalisateur, Christopher McQuarrie, qui a déjà travaillé avec Tom Cruise sur deux de ses derniers films et qui gère plutôt bien le poids de sa star.

McQuarrie n’est pas un inconnu. Il a réalisé « Jack Reacher » et écrit le scénario de « Edge of Tomorrow » où figurait déjà notre Tom Pouce à la gueule d’amour. Et dans les deux cas, on parlera de réussite, plus artistique que financière car, hormis la saga des Mission Impossible, la carrière de Tom Cruise connaît des ratés ces dernières années.
Et quoi de mieux qu’un nouvel opus de Mission Impossible pour redorer le blason de l’enfant terrible d’Hollywood ? En l’occurrence, on parlera d’un retour gagnant sur les deux tableaux, artistique et financier, le film cartonnant aux States et dans le reste du monde (pas au niveau d’un Jurassic World ou d’un Fast & Furious 7 mais suffisamment pour remettre Cruise sur les rails).

Succès mérité car le film est de haute tenue. C’est speed, rythmé, fun. Les répliques et les vannes fusent. Christopher McQuarrie nous offre des scènes d’actions époustouflantes, des cascades folles. Sa caméra virevolte. En l’air, sur terre, sous l’eau, en voiture, à moto. Pas de répit pour le spectateur qui en prend plein les mirettes.

Tom Cruise se donne vraiment à fond. Il est la pierre angulaire de la franchise et Il ne faiblit pas, remplissant toujours à merveille son rôle d’entertainer suprême.

Et puisque nous évoquions le casting en préambule, Tom Cruise réussit à garder sa franchise fraîche notamment grâce à la venue de Rebecca Ferguson, la touche anglaise du film, l’espionne britannique à double détente, qui apporte avec elle grâce et piment. De la menthe sur le gigot dirait la reine d’Angleterre. Ah mais non Elisabeth, l’actrice est suédoise… « Shocking ! » Oui pas faux…

En tous cas, anglaise ou suédoise, Rebecca Ferguson est impeccable, belle, ce qui ne gâche rien et possède une classe folle. Un sans faute sur le premier rôle féminin.

Le deuxième atout est la montée en puissance de Simon Pegg alias Benji qui joue à merveille le sidekick geek, drôle et attachant. Du talent. Mine de rien, Simon Pegg creuse son trou dans les plus grandes franchises hollywoodiennes, de Star Trek à Star Wars, tout anglais qu’il est. Oui Elisabeth, là tu peux kiffer tranquille !

Le bad guy est magistral et inquiétant. Un signe qui ne trompe pas et qui joue grandement sur la réussite du film. Sean Harris en Solomane Lane est époustouflant de charisme et respire le danger et l’intelligence. Et le tout enrobé d’un jeu sobre. C’est autre chose que Javier Bardem dans le dernier James Bond (sifflotements avant l’orage).

Le petit bémol vient des motivations de Lane, foutre le dawa et faire régner le désordre, ça sonne un peu léger pour justifier toute l’ingéniosité de son entreprise mais bon c’est un anglais après tout, Anarchy in the UK, tout ça, tout ça…

Pour résumer, de l’action, de la grâce, du fun et du beau gosse. Et vous vous demandez pourquoi vous l’avez pas encore vu ?!?! Ben, franchement, moi aussi !