« Derrière La Haine » de Barbara Abel : La Chronique Peace and Love !
Ah les voisins, ça commence par vous emprunter du sel puis ça finit par ouvrir votre frigo et bouffer toutes vos victuailles si vous faites pas gaffe. Comme disait de Gaulle « Les voisins, c’est la chienlit » et de toutes façons j’ai toujours préféré aux voisins les voisines.
Barbara Abel nous concocte ici une comptine malicieuse et perverse à base d’amitiés frelatées et aussi stables que des sables mouvants.
Barbara est capable de nous décrire des arcs-en-ciel lumineux, de distiller du bonheur de vie et ensuite, la vilaine, d’instaurer un malaise permanent, de créer de petites boules d’angoisse dans votre joli ventre. Petites boules qui vont s’empiler les unes aux autres pour vous faire rendre gorge.
Inspirez, expirez, inspirez, expirez…
Ce malaise diffus va donc s’insinuer insidieusement en vous au fur et à mesure que nos deux couples de voisins vont s’aimer puis se déchirer. Barbara s’y entend pour faire grimper la tension.
Ce qui est effrayant ici, c’est la montée pernicieuse de l’angoisse, marche glissante après marche glissante. Si on n’y prend garde, on a vite fait de les dégringoler la tête en arrière et de s’y fracasser le crâne à l’aune des incertitudes, peaux de bananes jetées sous vos pieds par l’auteur elle-même tandis qu’elle vous regarde de ses grands yeux bleus emplis d’une délicieuse candeur.
Barbara use d’une écriture faussement naïve pour mieux vous ensorceler. Vous faire perdre raison.
Vous l’avez deviné, ce thriller sera psychologique. Travaillé avec précision et passion.
Dommage que pour arriver à ses fins et retomber sur ses pattes, Barbara use d’artifices et de ficelles un peu faciles. La mécanique est bien huilée certes mais on en voit les coutures.
Ce qui fait qu’aux trois quarts du roman, on devine la fin, implacable, tombant comme un couperet. Logique même.
Mais du coup, on regrettera le manque d’ampleur dans les enjeux…
Une première incursion en demi-teinte dans l’univers de Barbara Abel. Une très jolie découverte avec un goût de trop peu, il va donc falloir se plonger rapidement dans la suite de ce roman : « Après la fin ».
4ème DE COUV’
D’un côté, il y a Tiphaine et Sylvain, de l’autre il y a Laetitia et David. Deux couples, voisins et amis, fusionnels et solidaires, partageant le bonheur d’avoir chacun un petit garçon du même âge. Maxime et Milo grandissent ensemble, comme des jumeaux. Jusqu’au drame. Désormais, seule une haie sépare la culpabilité de la vengeance, la paranoïa de la haine…
Je me souviens de la fin… mais pas vue arriver !!
Ça m’est déjà arrivé de voir venir un final, mais ça avait parfois augmenté mon plaisir… le fait de savoir est comme une drogue, ça me coule dans les veines et je suis plus excitée qu’une puce au salon de la moquette.
Excellente chronique, mon David, tu dis tout, sans spolier, et si je ne l’avais pas déjà lu, j’aurais eu envie ! Il y a une justesse dans tes propos… j’adore !
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Rhooo tu me remplis de joie alors ma belette 🙂
Oui tu as raison, parfois ça augmente le plaisir. Ca m’avait fait ça pour « L’Ombre de Janus » de Laurent Scalese 🙂
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Le savoir c’est le pouvoir !!! Pardon… Littlefinger, sors de mon corps.
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Loool pas faux 😉
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Je connais mes classiques… 😀
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Je vois ça 😉
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Hihihihi
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Barbara Abel est douee pour dépeindre la vie quotidienne de n’importe quel quidam et de la transformer en angoissant thriller. J’ai un très bon souvenir de ce roman et j’ai la suite qui m’attends même si j’ai le même sentiment que toi sur la fin prévisible.
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Pas encore lue cette auteure….Il faudrait bien à ce que je vois par ici!!!!;)
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Oui oui oui il faudra bien car ça devrait te plaire 🙂
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Ca gratouille ou ca chatouille …comment tu fais pour juste planter une ambiance sans rien dire du contenu, c’est génial ….on a envie de savoir ….d’autant que les voisins c’est un peu comme les collègues , on ne les choisit pas ! Un sujet qui parle a tout le monde …t’en as pas lu un sur les collègues par hasard ? 💡😀
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Oooooh un grand merci Titania 🙂
C’est super gentil, ça me touche.
Je trouve ça plus intéressant de décrire une ambiance et de donner envie de lire le livre pour les ressentir à son tour 🙂
Non pas encore trouvé sur les collègues mais ça doit bien exister 😉
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Salut mon David,
Belle chronique sur ce bouquin que j’avais déjà lu et beaucoup apprécié, au suspense psychologique implacable. Et la suite est…. waouh!!!
Amitiés.
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Merci mon Vincent 🙂
Je me suis noté de vite lire la suite du coup et si tu la décris whaouuu je ne peux que kiffer 🙂
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j’ai davantage pris du plaisir à le lire que toi on dirait, même concernant la fin ;-).
Je ne trouve pas qu’elle use d’une écriture faussement naïve, c’est marrant je n’ai pas eu du tout cette impression.
Bonne découverte de la suite, alors 😉
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Ah mais j’ai pris du plaisir à le lire 🙂
Sinon je n’aurais pas envie de lire la suite 😉
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En tous cas, un bon vaccin contre l’idée de vivre en maison mitoyenne ! 😉
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Ah oui ça m’a fait me chatouiller le cerveau, la partie parano LOL 😉
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Ben et alors?? on ne veut plus manger des frites en Belgique?? ahahhahahah Je te trouve trop sévère na!!!! Mais je te pardonne enfin..c’est bon pour une fois hein!!!!
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Mdrrrr bah je la trouve pas sévère ma chronique. Je dis même beaucoup de bien de l’écriture de Barbara.
Allez une ptite frite 😉
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Une chronique qui s’enflamme, tu m’amènes dans un autre univers de Barbara Abel.
Je ne connais pas non plus et en plus je l’ai dans ma pal.
J’adore les romans qui sont angoissants et que le malaise ne lâche pas ! 🙂
Ta plume est persuasive et tu me fais découvrir un autre genre littéraire.
Prendre le temps de te lire, c’est de découvrir, c’est s’envoler avec ta plume magique.
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Un grand merci Isa. Si tu le lis n’hésite pas à nous dire ce que tu en auras pensé
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