« Une Pluie Sans Fin » de Michael Farris Smith – La Chronique qui n’a pas peur de se mouiller !
Que d’eau que d’eau disait Hollande sur son pédalo…
Présenté comme un succédané de « La Route » de McCarthy – Ouch la référence balle dans le pied tant ce livre est culte – ou comme un roman post-apo, « Une Pluie Sans Fin » est en fait un roman noir, aux relents de western Mad Maxien, tout simplement.
Avec ses thèmes de prédilection : l’anti-héros solitaire et dépassé, la course au fric, la trahison, la luxure, la convoitise, l’appât du gain et les meurtres.
Ce qui n’en fait pas un roman quelconque pour autant, l’idée de cette pluie diluvienne, sans fin, est un ajout bienvenue et original. Les conséquences de cette catastrophe naturelle vont ponctuer le récit d’éclats scénaristiques audacieux qui vont tenter de rendre ce roman unique et différent, à la voix haut perchée.
Découpé en quatre parties, le bouquin installe son cadre et ses personnages lentement, très lentement, trop lentement sans doute. Il faut atteindre la fin de la deuxième partie pour enfin frissonner et ressentir de la tension. Mais en revanche, arrimé sur les troisième et quatrième parties, le lecteur n’aura d’autre choix que de se laisser porter et dériver sur les flots sournois et sombres de l’histoire, abandonnant tout espoir lui qui entre ici.
Michael Farris Smith, en v’là un nom de cow-boy, nous propose une chevauchée désespérée, sorte de course contre la montre à travers le sud des Etats-Unis.
Nous suivrons donc une poignée de survivants qui, pour échapper aux tempêtes et intempéries mortelles, tenteront de remonter sur des territoires plus secs ; une nuée de personnages, plus ou moins réussis, qui vont graver le livre de leur empreinte.
Quand au personnage principal, Cohen, perclus de traumatismes et de chagrins suite au décès soudain de sa femme enceinte, il devra emprunter un chemin de croix émaillé de souffrances, de douleurs et de déchirures et devra morfler encore plus pour atteindre une quelconque rédemption. Autant dire que l’auteur va s’acharner dessus pour notre plus grand plaisir de lecteur sadique.
L’écriture est sublime. Elle est travaillée, concassée, roulée en boule pour en extraire un suc vénéneux et poétique, grandiloquent parfois mais efficace, aux rotondités harmonieuses et à la croupe accueillante.
« La fillette dont l’esprit avait été un feu d’artifice d’ouragans romantiques, de fantômes et d’esprits animés, était devenue une jeune femme à l’imagination insatiable massacrée par les arêtes tranchantes du réel. »
L’intrigue aurait néanmoins gagné à être resserrée d’une bonne centaine de pages pour gagner en efficacité et en pugnacité.
Un grand merci à la Masse Critique de Babelio et aux Éditions Super8.
4ème DE COUV’
Après des années de catastrophes écologiques, le sud des États-Unis, de la Louisiane à la Floride, est devenu un véritable no man’s land. Plutôt que de reconstruire sans cesse, le gouvernement a tracé une frontière et ordonné l’évacuation de la zone. Au sud de la Ligne se trouve désormais une zone de non-droit ravagée par les tempêtes et les intempéries incessantes – sans électricité, sans ressources et sans lois. Cohen fait partie des rares hommes qui ont choisi de rester. Incapable de surmonter la mort de sa femme et de l’enfant qu’elle portait, il tente tant bien que mal de redonner un sens à sa vie, errant sous une pluie sans fin. Des circonstances imprévues vont le mettre en présence d’une colonie de survivants, menée par Aggie, un prêcheur fanatique hanté par des visions mystiques. Celui-ci retenant contre leur gré des femmes et des enfants, Cohen va les libérer et tenter de leur faire franchir la Ligne. Commence alors un dangereux périple à travers un paysage désolé, avec pour fin l’espoir d’une humanité peut-être retrouvée.
Prophétique, sans concession, portée par une langue incantatoire, cette histoire de rédemption aux accents post-apocalyptiques révèle un auteur de tout premier ordre. Une pluie sans fin est de ces romans qui continuent de hanter leur lecteur bien après la dernière page.
Je l’ai reçu la semaine dernière suite à la chronique de Geneviève de Collectif Polar. Je ne vais pas tarder à le lire aussi.
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Ah chouette, ce sera un grand plaisir de connaître ton retour sur ce livre 🙂
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Avec plaisir
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Merci de ta confiance Anne Ju. Mais tu vois, David est bien plus précis et pointilleux que moi 😉
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Mais non mais non, tu le sais en plus Geneviève, je te le répète régulièrement, tes chroniques sont très bien. La meilleure preuve, c’est qu’elles alourdissent ma PAL un peu plus chaque jour 🙂
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Tu accepterais mais excuses du coup;)
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Lol 😉
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Vous vous complétez 😉
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On va dire ça comme ça 😉
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Mais carrément !!!
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Celui là je veux le lire absolument….Me manque que le temps……mdr
Il a l’air vraiment pas mal, j’adore les romans post-apocalyptiques!!!!!;) Certainement chronique à venir dans l’été……;)
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Oui il est vraiment pas mal. Cool si tu le lis, je lirai ta chronique avec plaisir pour savoir ce que tu en auras pensé 🙂
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La suite au prochain épisode alors!!!!;)
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Oui oui oui 😉
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moi y a en avoir aimé ce livre, même s’il ne révolutionne rien. Oui il est sacrément bien écrit
et c’est marrant, moi je trouve qu’il aurait mérité d’être augmenté de 100 pages e plus pour vraiment prendre un autre essor 😉
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Comme quoi loool
Ou alors il aurait dû raccourcir ses 2 premières parties et allonger les deux suivantes 🙂
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Pas faux 😉
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c’est marrant il ne m’a jamais tenté celui là, pourtant le trip post apocalyptique c’est plutôt mon style… va comprendre….
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Faudra lui donner une petite chance quand même 😉
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pitêtre 🙂 mais c’est bien parce que c’est demandé gentiment 🙂
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😉
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Je l’ai… je dois m’y mettre mais j’ai peur d’être trempée…j’aime pas la pluie!!! hihihihi
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Mdrrr le ride devrait être sympa quand même 😉
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